GP d’Abu Dhabi 2019 par Johnny Rives
CHAPEAU GENTLEMAN !
Lewis Hamilton couronné champion du monde pour la 6e fois de sa carrière, quelle consécration ! Dans l’histoire de la F1, seul Michael Schumacher a fait mieux à ce jour. La différence entre ces deux champions hors normes est qu’Hamilton a su y mettre la manière – élégance, modestie.
Au plan des statistiques, Lewis présente également un avantage relatif : ses six titres couronnent 250 grands prix quand Schumacher atteignait les 307 grands prix pour sept couronnements au terme de sa carrière. La moyenne est plus avantageuse pour l’Anglais…
Johnny Rives
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Le résumé du GP d’Abu Dhabi avec f1.com
https://www.formula1.com/en/latest/article.race-highlights-2019-abu-dhabi-grand-prix.1N27UG5FLJBUwE0c8miNGo.html
… Mais, à nos yeux en tout cas, là où Lewis marque le plus de points sur Schumi, c’est dans la manière. Jamais de forfanterie dans ses commentaires. Toujours un mot aimable pour un adversaire valeureux – ne parlons pas des compliments décernés à son équipe avec un inégalable accent de sincérité.
Et en course, un comportement irréprochable comme l’ont rappelé les excuses qu’il a présentées à Albon après l’avoir accroché au Brésil. Un gentleman !
CHAPEAU CHAMPION !

En 2019, le parcours de Lewis Hamilton a été plus impressionnant que jamais : onze victoires en 20 grands prix, c’est plus que tous ses adversaires réunis – Bottas (4), Verstappen (3) et Leclerc (2) n’en totalisent que neuf à eux trois ! Et ne parlons pas du pauvre Vettel : une seule victoire à l’issue de ce qui a sans doute été sa pire saison depuis son premier titre ! Qui plus est, sa onzième victoire Hamilton l’a hissée à un niveau inouï. Depuis sa pole position il a parcouru en tête la distance totale du GP d’Abu Dhabi sans jamais abandonner le commandement à personne, ne fut-ce qu’un tour.
Mieux encore : malgré la brillante remontée de Valtteri Bottas de la dernière à la 4e place, malgré les deux changements de pneus opérés par Ferrari pour que les deux sprinters de la Scuderia s’adjugent le meilleur tour en fin de parcours, Hamilton a réussi à brillamment s’approprier ce trophée à deux tours de l’arrivée. Rappelant avec brio à Verstappen, Leclerc et Bottas qu’ils ont affaire avec un pilote réellement extraordinaire, au sens premier du terme. Capable mieux que quiconque d’approcher la perfection, un peu comme y étaient parvenus en leur temps Fangio, Clark ou Senna. Chapeau champion !
LA F1 À VAU-L’EAU
Avant même le départ du GP d’Abou Dhabi, l’organisation signalait une différence « importante » entre la quantité d’essence mesurée dans la Ferrari de Leclerc et celle déclarée par Ferrari. Troublant… Erreur, tricherie ? La menace d’une disqualification de la Ferrari n°16 planait avant même la course. Une fois classée 3e, la menace existait toujours en théorie. Jusqu’à ce que les commissaires sportifs (paix à leur âme !) décident de frapper « durement » ( ?) la Scuderia. Qui devra s’acquitter d’une amende de 50 000 euros !On croit rêver ! Tant mieux pour le brave Leclerc, si vaillant. Mais comment ne pas s’interroger sur les décisions de ces commissaires, si souvent capables des pires jugements comme ils l’ont si lamentablement confirmé une fois encore.

Décidément, la F1 va à vau-l’eau à tous les niveaux. Jusqu’aux spectateurs, ou plutôt aux téléspectateurs de s’en mêler. Eux qui ont attribué à ce GP d’Abu Dhabi d’une note lamentable (11,2) pour la seule raison (croyons-nous) que la course a été archi-dominée par un pilote d’exception. Aujourd’hui, il faut du tangible. Du sonnant et trébuchant. Les puristes n’ont plus voix au chapitre. Ainsi, l’intense bataille ayant opposé les McLaren aux Renault – c’est comme si elle n’avait jamais eu lieu bien que les images nous en aient largement témoigné. Une bataille finalement arbitrée de belle façon par Sergio Perez. Le Mexicain fut, à sa bonne habitude, l’un des derniers à changer de pneus. Ce qui lui permit de sprinter en beauté au détriment de Norris, Sainz, Ricciardo et Hulkenberg – pourtant tous méritants. Et de terminer premiers des « autres ». Ça n’est tout de même pas rien…
COTE D’AMOUR ET.. DE DÉSAMOUR !
A Abu Dhabi, nous avons aimé :
*** Hamilton ** Mercedes * Bottas - Verstappen - Perez
A Abu Dhabi, nous avons moins aimé :
°° Ferrari ° Les commissaires sportifs
Classement « Classic Courses » après le GP d’Abu Dhabi 2019 :
Nous avons aimé :
39 * Lewis Hamilton 29 * Bottas 27 * Verstappen 24 * Leclerc 20 * Vettel 14 * Albon - Mercedes 13 * Sainz 11 * Ricciardo 9 * Norris 6 * Honda - Hulkenberg - Giovinazzi - Perez 5 * Renault 4 * Kvyat - Gasly 3 * Ferrari - Red Bull - La pluie - McLaren - La safety Car - Raikkonen 2 * Stroll 1 * Circuit Gilles Villeneuve - Alfa Romeo - Grosjean - Kubiça - L'ambiance de Monza
Nous avons moins aimé :
-13 ° Règlement et commissaires sportifs -12 ° Ferrari -10 ° Vettel - 9 ° Renault - Haas - 6 ° Kvyat - 4 ° Stroll - Ricciardo - Leclerc - 3 ° Albon - Perez - La Safety Car - 2 ° Giovinazzi - McLaren - Williams - 1 ° Le circuit de Melbourne - Grosjean - Alfa-Romeo - Magnussen - Le circuit de Singapour - Raikkonen - Honda - Sainz
Toujours aussi limpide et précis dans ses analyses ce cher Johnny. Merci pour vos commentaires d’une justesse sans faille et au plaisir de vous lire à nouveau à partir de la mi mars 2020.
Merci M.RIVES pour ces 20 commentaires 2019 et au plaisir de vous lire une fois de plus soit 21 commentaires en 2020 . Pout rebondir sur Lewis et Schumi , j’oserai ceci : Lewis incarne l’élégance britannique et Schumi ce que les allemands ont parfois d’arrogant .Mais ni Vettel , ni HULK , ni NICO .
Un « exemple sur Lewis : En 2006 quand à BCN en GP2 , Prémat le met en tete à queue dans le dernier tour pour aller gagner la course ; après l’arrivée Lewis va .. le féliciter .
Bel eloge à propos d’Hamilton!…que je partage !
Et merci johnny de penser à Fangio et Clark !
Merci pour cette lecture passionnante, dont la régularité et l’intérêt m’impressionnent ! En plus, ça me console car j’avoue être désarçonné par les commentaires exprimés ici et là sur les courses devenues prétendument soporifiques : la maitrise de Lewis Hamilton est stupéfiante, ainsi que l’a souligné Johnny Rives. C’est digne de Fangio, de Clark et de Senna, effectivement. Si l’on observe l’ensemble de la saison, les pilotes Ferrari ont souvent eu toutes les cartes en main pour contrer les Mercedes. Le mérite de Lewis n’est pas mince d’avoir battu les « rouges ». A plate couture… Quant au reste, les errements du… Lire la suite »
Avis partagé Eric !
Eric, je pense que l’on peut ajouter à ta liste Alain Prost qui savait très bien gérer ses courses
belle reconnaissance sur Hamilton, merci pour cette dernière en attendant de vous retrouver en 2020 ou pour d’autres témoignages.
Johnny, Merci pour vos mots, toujours aussi rares et précieux. « I did the same » aurait dit Mark Twain, paraphrasant Jochen Rindt à Albi. Sans doute le talent de Lewis Hamilton n’aurait pas rayonné avec le même éclat dans une autre équipe que Mercedes. Il y a trouvé une famille, un Maitre avec Niki Lauda , et une confiance en l’autre jamais démentie avec Toto Wolff qui resserre et protège ses troupes et son leader. Il fait penser à la relation unique entre Jim Clark et Colin Chapman, leurs échanges au cours des essais avec pour seul dessein de catalyser les… Lire la suite »
Cher Christophe Dejean, Vous connaissez si bien quelques épisodes de mon parcours que je n’hésite pas à vous interroger: connaissez-vous la question « historique » que m’avait posée Ken Tyrrell au cours d’un repas partagé à Imola avec son épouse Nora et son pilote J.P. Jarier?
Cher Johnny Rives, Cette énigme « historique » a l’âme du poète génial à la DN5 en dérive unique au Brésil et l’odeur du bois du bûcheron en dragster ou du négociant du Surrey avisé. J’inclinerai sans le savoir sur le sort du « lance flammes » pour reprendre l’appellation de Gilles Villeneuve, inspirant « une Passion selon Saint Ken » au moteur turbo dont il ne voulut pas malgré les parements jaunes de la P34 et son contrat avec la Régie , ou de façon plus prévisible sur l’identité du meilleur pilote du monde, quoique finalement révélée dans une nouvelle inoubliable à la Marc Twain.… Lire la suite »
Ou enfin, en guise de digestif et puisque la nuit porte conseil, la «valeur réelle du V12 Matra » , lien évident entre le copilote des tours de France auto 70 et 71 et l’épopée des troupes de Lagardère, Jarier et le championnat du monde d’endurance 1974 et la tentative de greffe sur la Shadow , Jean-Pierre Beltoise encore et pour toujours qui courut et bien plus avec chacun , l’engagement collectif parfois mal récompensé dans la venue de Ligier en Formule 1 avec les membres de Velizy, et le refus « historique »de Stewart et de l’Oncle Ken d’adopter le moteur français… Lire la suite »
Alors, la question « historique » que Ken Tyrrell m’adressa sans autre préambule au cours de ce repas à Imola: « Johnny! (là, tout le monde, attentif, reste fourchette suspendue au-dessus de l’assiette…) What do you think of Charles de Gaulle? »
Réponse au prochain numéro!
Johnny Rives a parfaitement décrypté comme d’habitude le déroulement des courses tout le long du championnat et on l’en remercie, maintenant on attend l’année prochaine qui s’annonce passionnante. Le duo Hamilton Mercedes fonctionne à merveille les résultats et la manière sont éloquents et impressionnants. La comparaison peut s’imposer avec la domination Clark Chapman mais dans l’équipe britannique seul le leader comptait, Trevor Taylor se considérait comme le pilote sacrifié pour tester la mécanique jusqu’à la rupture. On peut aussi évoquer Vettel chez Red Bull avec Adrian Newey. La marque à l’étoile s’appuie sur deux pilotes et si Bottas n’était pas… Lire la suite »
Pas d’accord M.RIVIERE avec cette comparaison erronée à mon avis .
Car d’un coté Chapman était un ingénieur créateur des LOTUS 25,33,35 et 49 qui ont mené CLARK à ses 25 succès , TOTO n’est pas un ingénieur , il n’a créé ni exploité aucune des monoplaces menées au succès par Lewis. IL se contente et avec succès d’etre le patron du tout .