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GP de Russie 2019 par Johnny Rives

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MERCEDES AVAIT AMORCÉ SA VICTOIRE SAMEDI

 Après trois (belles) victoires d’affilée, Ferrari s’est vue contrainte de modérer ses ambitions au GP de Russie 2019. Mercedes y a pris une revanche logique après les récentes déceptions. Hamilton a agi en maître de la situation. Et Bottas, en bon soldat, a utilement complété ce triomphe en dépit des efforts de Leclerc. Ce huitième doublé de la firme à l’étoile a été érigé sur des bases solides établies la veille, le samedi, en qualification.

Là, à notre grand étonnement, les Mercedes avaient été les seules parmi les trois équipes dominatrices à franchir le cap déterminant de la Q2 avec des pneus mediums (jaunes) là où Ferrari et Red Bull avaient roulé en tendres (rouges). Des pneus dont les unes et les autres devraient obligatoirement être chaussées au départ. Dès ce moment, l’essentiel était accompli pour les flèches argentées. Effectivement, en course Leclerc (22e tour) et Vettel (26e) durent observer leur changement avant leurs rivales, abandonnant le commandement à Hamilton – dont la fin de parcours allait se résumer à une formalité.

Johnny RIVES.

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Les moments forts du GP de Russie 2019 avec f1.com :

https://www.formula1.com/en/latest/article.hamilton-snatches-sochi-win-after-ferrari-fail-to-make-advantage-count.1BOPfqW7iLBL217qF3VF6I.html

LES FERRARI MUSELÉES

GP de Russie 2019
GP de Russie 2019 – Vettel – Leclerc – Ferrari @ DR

 Malgré leur brillante entrée en scène (Vettel au commandement jusqu’au 25e tour) les Ferrari n’ont donc pas été capables de confirmer la superbe performance de Leclerc aux essais – pole position avec 0’’4 d’avance sur Hamilton. D’autant moins que, circonstance imprévue et aggravante, l’abandon de Vettel provoquait la sortie de la SC (safety car). Ce dont Hamilton et Bottas profitaient pour passer en pneus tendres (rouges) sans perte de temps. Malgré ce contretemps, Leclerc était tout de même intercalé entre les Mercedes.

Mais alors chaussé en pneus mediums (jaunes) comment allait-il pouvoir faire face aux flèches argentées chaussées de gommes bien plus performantes ? Ferrari opta pour un second arrêt du Monégasque (30e tour) pour le placer à égalité avec les Mercedes sur ce plan. Cela lui coûta la 2e place au bénéfice de Bottas. Qui s’avéra, à pneus équivalents, impossible à reconquérir en fin de course. Où Hamilton s’adjugea aisément le meilleur tour (1’35’’761 contre 1’36’’193 à Leclerc). Il n’aurait pu y avoir meilleure démonstration de supériorité. Les Ferrari avaient bel et bien été muselées par leurs rivales. Quoi qu’aient pu faire penser les échanges radio superflus des premiers tours.

LES RED BULL EN RETRAIT

GP de Russie 2019
GP de Russie 2019 – Verstappen – Red Bull @ DR

 Ce GP de Russie a également mis en valeur la situation des moteurs Honda, en net retrait par rapport aux Mercedes et Ferrari. Cela en dépit des importants changements ayant pénalisé de cinq places au départ Red Bull et Toro Rosso. Des changements apportés en vue du prochain rendez-vous, le GP du Japon. A Sotchi, Max Verstappen sur sa Red Bull n’a jamais été en mesure de se hisser au niveau de ses adversaires directs habituels. Certes son équipier Alexander Albon a réussi une performance spectaculaire en décrochant la 5e place après être parti dernier. Mais, quoique meilleur que celui de Verstappen (excusez du peu…) son meilleur tour (1’36’’762) est en retrait d’une seconde pleine sur celui d’Hamilton.

Sur le probant circuit de Suzuka les qualités routières des Red Bull ne seront pas superflues pour tenter de rivaliser avec les Mercedes et Ferrari. Derrière ces six F1, Sotchi a confirmé l’excellent comportement des McLaren (Sainz 6e, Norris 8e) au détriment des Racing Point, Toro Rosso et surtout Renault. A moteur égal, ces dernières étaient une demie seconde en retrait des McLaren : meilleur tour de Sainz 1’38’’020, celui d’Hulkenberg en 1’38’’519. Un Hulkenberg qui risque très injustement de se retrouver sans volant l’an prochain.

COTE D’AMOUR ET.. DE DÉSAMOUR !

A Sotchi, nous avons aimé :

*** Hamilton, Albon
**  Bottas, Leclerc, Verstappen
*   Sainz, Vettel, McLaren 

A Sotchi, nous avons moins aimé :

°   Raïkkonen, Ricciardo, Honda          

Classement « Classic Courses » après le GP de Russie 2019 :

Nous avons aimé :

27 *  Lewis Hamilton -
21 *  Leclerc
20 *  Verstappen
18 *  Bottas
16 *  Vettel 
 9 *  Albon
 7 *  Norris - Sainz
 6 *  Mercedes - Honda - Albon
 5 *  Giovinazzi
 4 *  Kvyat - Ricciardo - Hulkenberg 
 3 *  Ferrari - Red Bull - La pluie  - Renault - McLaren
 2 *  Stroll - Perez
 1 *  Circuit Gilles Villeneuve - Raikkonen - Alfa Romeo - Grosjean - Kubiça - L'ambiance de Monza

Nous avons moins aimé :

-9 ° Renault 
-8 ° Ferrari - Règlement sportif 
-7 ° Vettel 
-6 ° Haas
-5 ° Kvyat
-4 ° Stroll - Ricciardo
-3 ° Albon - La mensuétude des Commissaires ( Suite accident Gasly - Albon) - Perez
-2 ° Giovinazzi - La sévérité du déclassement des Alfa
-1 ° Le circuit de Melbourne - Grosjean - McLaren - Alfa-Romeo - La safety car - Magnussen - Le circuit de Singapour - Raikkonen - Honda
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Johnny Rives

« Lorsque j’ai été appelé sous les drapeaux, à 21 ans, j’avais déjà une petite expérience journalistique. Un an et demi plus tôt j’avais commencé à signer mes premiers « papiers » dans le quotidien varois « République », à Toulon. J’ai envoyé le dernier d’entre eux (paru le 4 janvier 1958) à Pierre About, rédacteur en chef à L’Equipe. Il m’a fait la grâce de me répondre après quoi nous avons correspondu tout au long de mes 28 mois d’armée. Quand je revins d’Algérie, très marqué psychologiquement, il voulut me rencontrer et me fixa rendez-vous au G.P. deMonaco 1960. Là il me demanda de prendre quelques notes sur la course pendant qu’il parlait au micro de Radio Monte-Carlo. J’ignorais que c’était mon examen d’entrée. Mais ce fut le cas et je fus reçu ! Je suis resté à L’Equipe pendant près de 38 ans. J’ai patienté jusqu’en 1978 avant de devenir envoyé spécial sur TOUS les Grands prix – mon premier avait été le G.P. de France 1964 (me semble-t-il bien). J’ai commencé à en suivre beaucoup à partir de 1972. Et tous, donc, dès aout 1978. Jusqu’à décembre 1996, quand les plus jeunes autour de moi m’ont fait comprendre qu’ils avaient hâte de prendre ma place. C’est la vie ! Je ne regrette rien, évidemment. J’ai eu des relations privilégiées avec des tas de gens fascinants. Essentiellement des pilotes. J’ai été extrêmement proche avec beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire intime. J’ai même pu goûter au pilotage, qui était mon rêve d’enfance, ce qui m’a permis de m’assurer que j’étais plus à mon aise devant le clavier d’une machine à écrire qu’au volant d’une voiture de compétition ! Je suis conscient d’avoir eu une vie privilégiée, comme peu ont la chance d’en connaître. Ma chance ne m’a pas quitté, maintenant que je suis d’un âge avancé, puisque j’ai toujours le bonheur d’écrire sur ce qui fut ma passion professionnelle. Merci, entre autres, à Classic Courses. »

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Gérard Bacle

situation bien resumée! Ferrari avait perdu la course des la Q2 malgré la pole de Leclerc….et malgré la safety car …encore une histoire de strategie de pneus que Mercedes a bien gérée des les qualifs!…ce n’est donc pas le cafouillage entre Vettel et Leclerc qui leur a fait perdre la course,sans lequel Leclerc finissait second dans le meilleur des cas!

Johnny Rives

Nous sommes bien d’accord cher Gérard. En quoi les conversations radios auraient-elles ralenti aussi bien Vettel que Leclerc? Ils bombardaient sans pouvoir semer Hamilton malgré ses pneus jaunes. Et quand il a chaussé les rouges, les Ferrari étaient battues, point.

Olivier Rogar

Gestion des pneus, gestion des pilotes et de la communication : une écurie qui vient ou revient au premier plan doit trouver ou retrouver tous les réflexes à même d inscrire la performance dans la durée.

Luc Augier

Singulier parallèle entre les GP de Singapour et de Russie. Dans les deux cas, la « stratégie » de Ferrari a réussi au delà de toute espérance. A Singapour, l' »undercut » était censé éviter à Vettel d’être devancé par Verstappen ; il lui a en plus permis de dépasser Hamilton et Leclerc ! A Sotchi, l’aspiration de Vettel par Leclerc au départ visait à effacer Hamilton : elle fut si efficace que l’Allemand « goba » aussi le Monégasque ! Parallèle aussi dans le clan Mercedes, où Bottas joua dans les deux cas le rôle de parfait garde du corps d’Hamilton. A Singapour, après son… Lire la suite »

Christophe Dejean

«  Il n’y a pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout » ânonnait un ancien président du Conseil qui en inspirera beaucoup d’autres.
Il me faudrait pas que la Scuderia succombe encore à cette évidence et ne récite par inaction coupable un nouveau Portugal 90 ( chacun attribuera les rôles de Prost et Mansell en fonction de ses préférences )

Emmanuel Lacherie

merci Mr Rives !!! le premier journaliste que je lis depuis dimanche à analyser la course autrement qu’au travers du prisme de la crise d’ego entre Vettel et Leclerc…