GP du Japon 2019 par Johnny Rives
MERCEDES DE BOUT EN BOUT
L’exploit des Ferrari en qualification (1.Vettel, 2. Leclerc) fut la grande illusion de ce G.P. du Japon. Car, aussitôt éteints les feux rouges du départ, Mercedes s’emparait du commandement de la course pour ne plus le lâcher.
Johnny Rives
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Le résumé du Grand Prix du Japon 2019 avec F1.com :
https://www.formula1.com/en/latest/article.race-highlights-2019-japanese-grand-prix.6auNKEViJfP0aT6hZWQnrQ.html
Deux raisons précises à ce coup de théâtre initial – le seul de ce GP du Japon 2019, hélas : l’extraordinaire promptitude de Valtteri Bottas (qui ne fut pas sans nous rappeler celle d’un certain Gilles Villeneuve, voilà une quarantaine d’année) et le manque de concentration de Sebastian Vettel qui l’empêcha d’exploiter sa pole position.
Si bien qu’à peine partie la course était déjà perdue pour la Scuderia !
Les chercheurs de querelle se trouvaient dans l’impossibilité de recourir à une quelconque mésentente chez Ferrari. Leclerc n’était en rien responsable du faux pas de Vettel, qui d’ailleurs ne s’en prit qu’à lui-même. Finalement, pendant que triomphait le « bon soldat » Bottas, le grand déçu de l’histoire était Lewis Hamilton. Pourtant, il avait de quoi se consoler. Avec 64 points d’avance, le titre est désormais dans sa poche n’en déplaise à Dame Arithmétique qui nous dit d’attendre encore avant de le célébrer.

ALLO LE STAND ?
Dans ce GP du Japon, l’habituel débat radiophonique auquel nous a habitués Ferrari n’a pas eu lieu. En revanche, merci pour cette fantaisie, on a eu droit aux propos angoissés des pilotes de Mercedes. Bottas (à une période où Hamilton le relayait en tête) : «Est-ce que Lewis doit bien observer un second changement de pneus ? » Question à compléter par celle, encore moins équivoque, d’Hamilton à son stand : «Comment comptez-vous procéder pour que je gagne ? » Il avait sa propre idée : ne pas effectuer un second changement de pneus. Trop risqué ? Résultat : ayant au 42e tour chaussé des pneus plus performants que ceux de Vettel, Lewis fut, malgré ses généreux efforts, placé dans l’impossibilité de lui subtiliser la 2e place. Après la course, personne ne se formalisa de ces échanges radiophoniques. Ils ne concernaient c’est vrai, ni Vettel, ni Leclerc.
PÉNALITÉS ?

Contrairement à la sanction ayant frappé Kimi Raïkkonen en Russie quand son faux départ lui avait valu un « drive threw », Vettel a échappé ici à la sévérité des commissaires sportifs. Il a bénéficié d’une « tolérance » (c’est nouveau, ça vient de sortir) qui fera à coup sûr jurisprudence désormais. Sa Ferrari a, sous les feux rouges, effectué un bond en avant (40 cm ? 50 cm ?) avant que Vettel ne la maîtrise. On imagine les polémiques qui peuvent en découler au prochain incident de cette sorte. A combien désormais devra se limiter la tolérance dont n’avait pas bénéficié Raïkkonen en Russie ? Les commissaires techniques vont peut-être le préciser avant le prochain Grand Prix (Mexique)… Ils n’ont, en revanche, fait preuve d’aucune mansuétude pour Charles Leclerc qui a été pénalisé de 5 secondes (pour avoir accroché Verstappen) puis de 10 autres secondes (ayant couvert plusieurs tours avec une voiture endommagée). Voilà qui va rassurer Max, qui s’était ému de l’impunité de Charles avant que les commissaires ne se prononcent. Le Batave ne s’était pas placé dans la même perspective en Autriche quand il avait bousculé Charles pour lui souffler la victoire.
RENAULT VA MIEUX

Le contraste entre le brio des Ferrari en qualification et leur relative passivité en course (Vettel a concédé 13’’3 à Bottas, et Leclerc n’a pas réussi à priver Hamilton du meilleur tour – 1’30’’983 pour Lewis, 1’31’’611 pour Charles), on l’a aussi retrouvé chez Renault. Mais en sens inverse. Alors qu’ils n’occupaient que les 15e et 16e positions sur la grille de départ, Hulkenberg, puis Ricciardo, se sont montrés bien plus à leur avantage en course. Surtout l’Australien qui, parti en pneus mediums (jaunes) les changea au 29e tour pour des tendres (rouges) qui lui permirent un final en trombe au détriment, tour à tour, de Perez, Hulkenberg, Stroll, Gasly et même Leclerc, que ses 15 secondes de pénalité, firent glisser de la 6e à la 7e place au bénéfice de Ricciardo – qui a pu ainsi retrouver son sourire ! Hulkenberg sur l’autre Renault s’était fait remarquer plus tôt dans la course. Mais ayant changé de pneus dix tours avant son équipier, il avait repris la piste avec des durs (blancs) pour aller au bout sans second changement. Ce qu’il a payé par une cadence insuffisante lors des derniers tours. Mais il a marqué un point quand même…
COTE D’AMOUR ET.. DE DÉSAMOUR !
A Suzuka, nous avons aimé :
*** Bottas - Sainz - Ricciardo ** Vettel - Hamilton - Albon * Gasly, Perez, Hulkenberg
A Suzuka, nous avons moins aimé :
° Leclerc
Classement « Classic Courses » après le GP du Japon 2019 :
Nous avons aimé :
29 * Lewis Hamilton - 21 * Leclerc -Bottas 20 * Verstappen 18 * Vettel 11 * Albon 10 * Sainz 7 * Norris - Ricciardo 6 * Mercedes - Honda 5 * Giovinazzi - Hulkenberg 4 * Kvyat 3 * Ferrari - Red Bull - La pluie - Renault - McLaren - Perez 2 * Stroll 1 * Circuit Gilles Villeneuve - Raikkonen - Alfa Romeo - Grosjean - Kubiça - L'ambiance de Monza - Gasly
Nous avons moins aimé :
-9 ° Renault -8 ° Ferrari - Règlement sportif -7 ° Vettel -6 ° Haas -5 ° Kvyat -4 ° Stroll - Ricciardo -3 ° Albon - La mensuétude des Commissaires ( Suite accident Gasly - Albon) - Perez -2 ° Giovinazzi - La sévérité du déclassement des Alfa -1 ° Le circuit de Melbourne - Grosjean - McLaren - Alfa-Romeo - La safety car - Magnussen - Le circuit de Singapour - Raikkonen - Honda - Leclerc
En Autriche, Verstappen était sur les terres de Red Bull quand il avait bousculé Leclerc et cela avait peut être incité les commissaires à la mansuétude. A Suzuka, c’est chez Honda que Leclerc a ruiné d’emblée les ambitions de Verstappen dans un virage où les contacts sont fréquents dans la mêlée du départ et le Néerlandais qui, cette fois, n’y était pour rien, avait de quoi éprouver quelque rancoeur. Plus grave, et bien plus dangereux, en revanche, l’entêtement de Leclerc et de Ferrari à rester en piste avec un aileron avant qui, de toute évidence, allait se détacher à un… Lire la suite »
Merci Luc pour tes commentaires avisés – ainsi que tu nous y a habitués depuis des lustres!
Vous omettez la course ruinée de NORRIS qui prit un débris dans son « brake duct » et dut s’arreter .
Bilan : hors des points alors que sinon la 6 ème place était jouable .
Dur pour le pilote et pour le team MCLAREN qui lutte aux constructeurs contre l’officielle Renault
Je n’ai rien « omis », aimable Richard Jego, n’ayant ni l’ambition ni la place de tout commenter. Autre « omission »: je n’ai pas dit un mot sur l’accrochage Perez-Gasly, qui en aurait mérité quelques uns ne serait-ce qu’en comparaison avec l’incident Verstappen-Leclerc. Je laisse ce soin à mes lecteurs les plus avisés. Dans l’espoir d’élargir grâce à eux nos points de vue. Ce que réussit parfaitement Luc Augier.
Je fais appel à votre indulgence, Monsieur Jego. A nos âges, il peut arriver que certains faits essentiels échappent à notre vigilance. En revanche, à vous lire, vous semblez encore parfaitement dans le coup. En toute courtoisie, vous avez raison pour le « brake duct » de Norris. D’autant plus que le « set up » de son châssis et les qualités de son « power unit » lui autorisaient de belles ambitions. Cela dit, s’exposer à des rebuffades peut aussi dissuader d’alimenter la discussion. Ce serait dommage pour l’intérêt de ce site et les efforts méritoires de ceux qui nous le proposent.
Rebuffade , mon commentaire ? Désolé que vous et peut etre d’autres l’aient ainsi pris . Mon objectif visiblement raté était de préciser que si les courses de Hamilton et Leclerc n’avaient nullement été affectées par la perte d’un rétroviseur , le pauvre NORRIS lui tombait d’une potentielle 6 ème place à la 13 ème . Pas pareil pour lui et son team . De votre temps qui est aussi le mien , je pense qu’il ne serait rien passé : il suffit de voir les GP ou G .Villeneuve a pu détruire sa caisse en course en semant débris… Lire la suite »
Je serais d’avis que l’on mette en avant les noms des ingénieurs de piste au stand plutôt que les pilotes puisque ce sont eux qui déterminent dans la F1 moderne post 1994 la plupart des victoires. Des voitures télécommandées avec des pilotes transformés en robots à qui l’on donne des ordres, de passer sur le module 5, d’accélérer ou non. Ridicule
Ma remarque visait le commentaire de Luc AUGIER » Par miracle les conséquences se limitèrent à deux rétroviseurs cassés » .
Et nullement vos commentaires , cher Mr RIVES ..
La course gachée pour NORRIS et es points perdus par Mclaren au championnat me semblent bien plus importants que deux rétroviseurs cassés .
« Drive through » ou passage par les stands, littéralement « au travers ».