GP de Grande Bretagne 2019 par Johnny Rives
HAMILTON A TOUT ÉCLIPSÉ
Silverstone nous a offert des duels d’une intensité inhabituelle. Entre les Mercedes pour commencer. Puis entre Leclerc et Verstappen, les revanchards du GP d’Autriche. Puis encore avec Verstappen, contre Vettel cette fois. Avec la navrante issue que l’on sait. Et même, sur la fin, entre Sainz et Ricciardo qui n’ont pas souvent voix au chapitre. Au micro de Canal +, Julien Fébreau s’égosillait à juste titre. Pourtant, la mayonnaise ne prenait pas aussi bien qu’à Spielberg.
La note, relativement modeste, décernée par les téléspectateurs le confirme : Bahrein et Spielberg avaient réuni plus de suffrages. La faute à qui ? A Lewis Hamilton, bien sûr, qui n’avait pas besoin de bénéficier de l’appui de la safety car (SC) pour triompher. Il reste le maître absolu de la situation comme l’a confirmé son ahurissant record du tour au passage du drapeau à damier.
Johnny RIVES.
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Résumé de la course f1.com
BOTTAS EN VAIN

L’affaire avait commencé âprement à Silverstone, Valtteri Bottas ayant réussi l’impossible pour contrarier le public britannique. Et maintenir Hamilton derrière lui. Jusqu’à, au bout de 16 tours, ce qu’il doive changer ses pneus maltraités par un début de course endiablé. Comme il reprit la piste encore avec des mediums, comme ceux utilisais jusque là, il était clair qu’il s’arrêterait une seconde fois. Cela le condamnait. Quand vint le tour d’Hamilton d’en changer, la SC venait d’intervenir suite à la sortie de route de Giovinazzi (19e tour). Hamilton, Vettel et Sainz procédèrent alors à leur changement de pneus, au bénéfice des gommes les plus dures, sensées les amener jusqu’au terme de la course. Leclerc et Verstappen en profitèrent pour troquer leurs pneus mediums (chaussés huit tours plus tôt) pour d’autres mediums pour Leclerc (il était parti en softs) et pour des durs (Verstappen).
La situation paraissait claire, quand le feu vert fut redonné (23e tour) : Hamilton précédait Bottas, Vettel, Gasly, Verstappen et Leclerc. Il apparut alors que les Red Bull étaient supérieures aux Ferrari. Gasly ouvrit la porte à Verstappen qui se jeta à la poursuite de Vettel pour le dévorer. Qui sait si, au bout du compte, Bottas lui aurait résisté en raison de son second changement de pneus (45e tour) ? Changement dont il profita pour chausser des Pirelli « softs » plus performants. Qui auraient normalement lui permettre de décrocher le meilleur tour en de marquer le point symbolique que cela autorise. Bottas signa donc un joli 1’27’’406 qui pulvérisait de trois secondes le record précédent. Mais c’était sans compter sur Hamilton ! Lequel dans son tout dernier tour, avec ses pneus durs et usés, réussit un ahurissant 1’27’’369. Qui remit impitoyablement Bottas à sa place. Et anéantit les théories assurant qu’il avait gagné grâce à la SC. Alors qu’il était tout simplement le plus fort !
MAIS OÙ ETAIT VETTEL ?

Sebastian Vettel a attiré l’attention sur lui à plusieurs reprises ce week-end. Et jamais en sa faveur. En qualification, déjà, où avoua après coup n’avoir pas réussi à se hisser dans le bon rythme. Et où il ne devança Ricciardo pour la 6e place sur la grille que par 4/10. Puis en course où l’avantage d’avoir changé de pneus pendant la SC (tout comme Hamilton et Sainz, les chanceux) ne lui permit pas de résister au retour endiablé de Verstappen.
N’ayant pu éviter de percuter à l’arrière la Red Bull de Max, qui venait de le déposséder de la 3e place, il vint, à peine pied à terre, sportivement s’en excuser auprès de son infortunée victime – qui accepta sa poignée de mains. Bien sur la faute de l’incident incombe totalement à Vettel. Mais impossible de ne pas se poser une question : pourquoi Max crut-il opportun de lui fermer la porte, peu après son joli dépassement ? Il était clair que la Ferrari n°5 n’était plus en mesure de rivaliser avec lui. Mais c’est ainsi qu’il choisit de procéder, s’exposant à la maladresse d’un Vettel hors de forme. Ce qui finalement lui a coûté la 3e place. Voire la 2e puisque Bottas ne pouvait pas éviter un deuxième changement de pneus.
PELOTON SERRÉ

Les places sont de plus en plus serrées au sein du gros peloton de ceux que l’on appelle parfois « les autres » – pour les différencier des six heureux pilotes de Mercedes, Ferrari et Red Bull. On l’avait constaté en qualification où, à l’avant du peloton des « autres », quatre dixièmes seulement (4/10 !) séparaient Ricciardo (7e) de Carlos Sainz (13e qualifié).
Cette étroitesse s’est répétée en course où (à changement de pneus équivalents, ce qui exclut les Racing Point de Stroll et Perez qui ont chaussé des softs en fin de parcours) on note que Ricciardo (1’29’’624, 9e meilleur tour) ne précède Raïkkonen (12e temps, 1’30’’034) que de 4/10 là encore. Dans ce peloton, c’est une fois encore les McLaren et leurs moteurs Renault qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu, non pas grâce à l’excellent Norris cette fois, mais par Carlos Sainz qui a justement résisté à Ricciardo pour la 6e place.
LA F1 TELLE QU’ON LA PARLE
Voici, par amusement, un petit texte inspiré par le vocabulaire en vogue sur les grands prix : « Avec ses nouveaux ‘barge board’ il gagnerait dans les ‘high speed corner’ à condition d’éviter les ‘marble’ qui endommageraient ses pneus ‘soft’. Cela lui éviterait le ‘blistering’ et le ‘graining’, lui épargnant un ‘pit stop’ sans modifier son ‘set up’ qui assurait un meilleur ‘grip’. Son ‘feed back’ était la garantie d’un bon ‘feeling’ comme le lui confirmerait son ‘dash board’. » C.Q.F.D., comme on dit chez nous…
COTE D’AMOUR ET.. DE DÉSAMOUR !
A Silverstone, nous avons aimé :
*** Hamilton, ** Verstappen, Leclerc, Bottas. * Gazly, Sainz, Ricciardo.
Nous avons moins aimé :
°°° °° Vettel. ° La Safety car.
Classement « Classic Courses » après le GP de Grande Bretagne 2019 :
Nous avons aimé :
17 * Lewis Hamilton - 13 * Max Verstappen 10 * Bottas - Leclerc 7 * Vettel 6 * Mercedes 4 * Norris - Sainz 3 * Ferrari - Red Bull - Honda 2 * Renault - McLaren - Gasly - Ricciardo 1 * Albon - Perez - Stroll - Hulkenberg - Circuit Gilles Villeneuve - Raikkonen - Alfa Romeo
Nous avons moins aimé :
-9 ° Renault -8 ° Ferrari - Règlement sportif -4 ° Haas- Vettel -3 ° Kvyat -2 ° Giovinazzi - Ricciardo -1 ° Le circuit de Melbourne - Grosjean - Stroll - Mc Laren - Alfa-Romeo - La safety car
BEAU GP , comme nous aimerions en voir plus souvent .
Plus de 300 000 spectateurs sur les 3 jours et dans les 140 000 le dimanche : combien à Bahrein début 2019 ?? Et que va donc faire la F1 à HANOI ?
Sinon , je pense que 2 baquets vont se libérer pour 2020 chez HAAS .
Avez vous noté : en Q3 il y. avait 3 HONDA , 3 Renault et seulement 2 Merco et 2 Ferrari . ça se resserre dommage de changer en 2021 !
Oui beau GP , ( on n’y croyait plus ! ) . Les ingrédients en ont été ; 1 (c’était dans l’air après les excès et disproportions des pénalités infligées qui ont déconcertés , toujours plus nombreux des MILLIONS de fans de part le monde ) , Un petit peu plus de tolérance , ( on pourrait aussi dire moins de répressions ! ) mais je préfère penser , plus de bon sens , plus d’ouverture d’esprit . 2 les caractéristiques du circuit de Silverstone et son « atmosphère » . Il y a encore des choses à reconsidérer pour continuer… Lire la suite »
pourvou pourvou que ça dourre !
Bien envoyé, Johnny, le jargon des « spécialistes » de la F1. A ta liste, on pourrait aussi ajouter le power unit. Je me rappelle une interview d’un pilote français destinée à RTL qui avait atterri dans une poubelle de la salle de presse sans aucune tentative de montage : le nouveau set up avait fait faire un bon step en avant mais il y avait encore un problème de bottoming.
Oui Luc, le fameux power unit. Je l’avais glissé dans une première version que j’ai perdue (obligé de tout réécrire, la corvée). J’avais dû y placer également: finir dans le « top ten ».
Cela n’a apparement aucun rapport et pourtant. L’extraordinaire record du tour de Lewis qui fait valser toutes les certitudes, filant sur une courbe ascendante qui ne pouvait être que risque vain, sautant toutes les analyses en dévoilant l’impuissance accomplie de son équipier, est un prodige pur qui hantera durablement l’alignement des ordinateurs et ceux qui les écoutent. J’ai pensé à Carlos Pace en 1973 au Nürburgring puis sur l’Österreichring qui aligne deux retours du tour sur une modeste Surtees qui vaudront vite (et pas assez) de l’or chez Brabham.Le talent de Lewis est surprenant comme celui d’un jeune pilote qui… Lire la suite »