Niki Lauda
26 octobre 2024

21 octobre 1984 ou la légende de Niki – 2/2

Au terme d’une saison au cours de laquelle les McLaren avaient dominé comme jamais, Niki Lauda et Alain Prost arrivaient au dernier Grand Prix en ayant chacun leur chance d’être titré. Nelson Piquet avait dominé l’exercice des qualifications, mais la fiabilité de sa Brabham BMW était aléatoire. Alain Prost avait accumulé 6 victoires et Niki Lauda 5. Restait ce Grand Prix du Portugal à Estoril. Et il était dit que jusqu’au bout, le suspens serait maintenu.

Olivier Rogar

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L’entente Lauda – Prost par Alain Prost (Entretien avec l’auteur 31 juillet 2021)

Volant Marlboro 1983
Hugues de Chaunac – Patrick Tambay – Alain Prost © Olivier Rogar – Classic Courses

Alain Prost : « Niki était le pilote avec lequel on était le plus proche à tous les niveaux, comportement, approche vis-à-vis des gens, vis-à-vis de l’équipe, il y avait énormément de clarté, de franchise. On savait ce qu’on faisait, on savait ce qu’on voulait. On n’y arrivait pas toujours, mais on avait un cheminement intellectuel, psychologique, semblable. C’était celui avec lequel j’étais le plus proche. Ça c’est sûr.
Il y a aussi un truc que Lauda m’a un peu appris. Dans le cadre psychologique surtout, on arrivait à sortir de la F1 : on était dedans ou dehors, on n’était pas tout le temps dedans.

À l’époque il y avait énormément de problèmes. Des accidents. On se souvient par exemple de 1982. Et pourtant, on arrivait à sortir. À s’amuser afin de décompresser, puis à revenir dans le professionnalisme. Ce n’était pas « mou » comme on le voit parfois même encore aujourd’hui avec des pilotes qui font beaucoup de choses et qui pensent qu’ils sont toujours dedans. Non, nous c’était différent, c’était une approche très pragmatique, pas de déperdition d’énergie, ce qui est très important.

Le cheminement qu’on a eu est proche. Lui, directeur non exécutif de Mercedes et moi de Renault. J’ai eu une équipe de F1, lui non, mais il a dirigé Jaguar. On a fait tous les deux de la presse et des médias télé, des commentaires de course. Parfois à la fin, quand on se voyait ces dernières années, on rigolait parce que même sur les questions de réglementation, on était très sollicités et on avait absolument la même approche. Même si on n’a jamais vraiment été écoutés, on était en phase. Complètement».

1984 « Le seul problème c’est Prost ! »

Prost, une domination sans appel. Ou presque.

Niki Lauda
Niki Lauda et Alain Prost 1984 © DR

On retiendra le constat établi par Niki Lauda, dès les essais du 1er Grand Prix 1984, au Brésil : «La voiture, les pneus, pas de problème… Le seul problème, c’est Prost. Il va rudement vite ! »   
Effectivement , ce ne sera pas avec ses temps aux essais que l’Autrichien se distinguera tout au long de la saison. Son jeune coéquipier le dominera. Pourtant il ne réalisa que 3 pole positions mais ses temps le placent en tête du « Championnat du monde des essais » devant Piquet qui engrangea 9 pole positions … Lauda, sans pole, se situait au 6e rang.
En course Prost mena durant 1573 km, Piquet 1149 et Lauda 745. Quant aux meilleurs tours, c’est Lauda qui domina Prost 5 à 3. Ce qui peut être la conséquence logique de moins bonnes performances aux essais dont il résulte un effort plus important en course.

Monaco, point d’orgue de la 1e demi-saison

Alain Prost – GP de Monaco 1984 © DR

Cette course, évoquée sur ce site il y a peu, fut disputée sous une pluie torrentielle et n’atteignit pas la moitié du nombre de tours prévus. Lauda alors 3e fit une sortie de piste et abandonna. Alain Prost remporta l’épreuve devant la « révélation » que fut Ayrton Senna, mais il ne marqua que la moitié des points, comme cela est prévu en de telles circonstances. Un manque à gagner qui allait peser en fin de saison.

Si Prost marqua à 6 reprises, Lauda se contenta de la moitié et au soir du Grand Prix de Detroit, à mi-championnat, le classement était le suivant : Prost, 35.5 points (3 victoires : Brésil, San Marin et Monaco), Lauda, 24 points (2 victoires : Afrique du Sud et France), Angelis, 22 points et Piquet 18 points (2 victoires : Canada et Detroit ).

Lauda-Renault, un transfert raté

Patrick Tambay aurait-il été remplacé par Niki Lauda en 1985 ? © DR

Quelles motivations pouvaient avoir conduit Lauda à taper à la porte de Renault ? A priori pas l’argent ou du moins pas autrement que par effet induit. En effet, étant courtisé sa valeur monterait. Le prestige non plus. Mais ayant connu Ferrari, il pouvait être tenté par une équipe capable de fabriquer son châssis et ses moteurs tout en innovant (moteur turbo, pneus Michelin, à l’époque Renault c’était quelque chose).

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Peut-être aussi était-il amené à considérer le poids qu’avait été celui de Prost dans l’équipe. En 1984, malgré la valeur de Tambay et Warwick, les Renault ne gagnaient plus. Prost étant venu chez McLaren, n’était-il pas judicieux pour lui de faire le chemin inverse et de rendre, par sa détermination, à Renault sa capacité à gagner ?

Souvenons-nous aussi de la part d’orgueil qui pouvait dicter à Lauda certaines de ses décisions. Lorsqu’il avait brutalement quitté Ferrari en 1977, lors des essais là-aussi, du Grand Prix du Canada, n’avait-il pas dit un peu crânement «On verra où en sera Ferrari dans un an et où j’en serai moi-même ». La réponse des faits avait été cruelle pour le pilote.

Lauda pensait-il avoir un rôle à jouer qui ferait de lui le pivot du retour en forme de l’écurie de la Régie ? C’est possible si on se réfère au témoignage de John Watson (Chapitre 1), évoquant la difficulté qu’avait eu Lauda chez McLaren à mettre l’écurie derrière lui, au contraire de ce qu’il avait réussi chez Ferrari puis Brabham. Il pouvait aussi craindre l’avenir chez McLaren, aux côtés d’un Prost qui lui mènerait la vie de plus en plus durement.

Toujours est-il que la discrétion absolue que nécessite ce genre d’affaire n’avait pu être assurée. A moins qu’un fuite volontaire ait été favorisée… L’affaire avait été reprise dans la presse les 17 et 18 septembre. Les syndicats maison montèrent au créneau. La négociation fit long feu. La réaction de Niki Lauda fut sèche : « J’ai été très contrarié. Si les gens de Renault préparent leurs voitures comme ils gardent leurs transactions secrètes, il n’est pas étonnant qu’ils ne gagnent pas… »

C’en était fini. Lauda et Renault en resteraient là.

Le tournant du Grand Prix d’Angleterre

Niki Lauda
Niki Lauda Brands Hatch 1984 © DR

La deuxième partie du championnat démarra à Dallas. Lauda devança Prost aux essais, c’est suffisamment rare pour être signalé mais tous deux abandonnèrent sur touchette. Seuls 8 pilotes sur 25 finirent la course et c’est Rosberg qui l’emporta. Sa seule victoire de l’année.

Quand se profila le GP d’Angleterre, à Brands Hatch, Lauda était anxieux. Un nouveau score vierge et ses chances au championnat seraient très compromises. Mais Prost était tout aussi motivé. D’ailleurs il fit la pole devant Piquet et Lauda. En course, Piquet menait avec des pneus tendres mais dû s’arrêter pour en changer au 11e tour.  Prost devançait donc Lauda mais dans ce même tour, une sortie de route de Palmer provoqua un drapeau rouge. La nouvelle grille de départ, établie sur le tour précédent permit à Piquet de repartir en pole au grand dam de Prost.

Celui-ci le repassa rapidement, puis Lauda en fit autant tandis que la boîte de Prost se bloquait. Lauda l’emporta et se replaça au championnat avec seulement 1.5 points de retard sur Prost.

En Allemagne on assista à un doublé Prost-Lauda, l’écart repassait à 4.5 points à l’avantage de Prost. Puis en Autriche Lauda remportait – enfin – son Grand Prix national tandis que Prost abandonnait. Avantage Lauda 4.5 points. Aux Pays- Bas, à Zandvoort, nouveau doublé Prost-Lauda. Avantage Prost 1.5. A Monza, Lauda vainqueur alors que Prost abandonna. Avantage Lauda 10.5. GP d’Europe au Nürburgring le 7 octobre. Prost l’emporta, Lauda 4e. Avantage Lauda 3.5.

Le 2 octobre Lauda proposa à Ron Dennis de signer au plus tôt son renouvellement de contrat pour 1985. La tentation Renault était belle et bien derrière lui. De quoi arriver à l’ultime manche du championnat focalisé, déterminé et avec le besoin psychologique de se sentir à égalité de chance peut-être ? Aurait-on imaginer Lauda subir une telle pression ?

Estoril, ultime Grand Prix 1984

GP du Portugal 1984 © DR

Niki Lauda avait inversé la tendance au cours de cette deuxième demi-saison où Alain Prost fut à son tour assailli par les problèmes.  Au matin de l’ultime Grand Prix, ce dernier avait obtenu trois résultats tandis que son équipier en avait déjà six. Mais quand Prost n’abandonnait pas, il gagnait.
L’Autrichien se présentait donc avec une avance de 3.5 points. Tout allait se jouer ici. Pour être champion si Lauda abandonnait ou était hors des points, Prost devait finir au minimum 3e. Si les deux finissaient, il fallait 4 points d’écart en faveur du Français. Prost 1er et Lauda 3e ou Prost 2e et Lauda 5e.

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Au vu des chiffres on pourrait penser que la pression s’imposait à Prost. Il n’en était rien. Les deux connaissaient les aléas de la course et la pointe de vitesse de Prost tandis que Lauda savait qu’il aurait du mal à résister une autre saison à son équipier. Sa chance d’être sacré une troisième fois se jouerait ici et ce serait la dernière. Il appela son épouse Marlène, absente habituellement des circuits, pour qu’elle le rejoigne à Estoril. Il avait besoin de sérénité, de calme, de soutien.

Essais 

Michelin, cadeau à Toleman

Un paramètre avait évolué aussi, Michelin se retirait de la compétition en F1. C’était leur dernier Grand Prix. Connaissant leur professionnalisme, il n’y avait pas de doute sur le traitement qu’il réserverait à leurs écuries de pointe qu’étaient Renault, McLaren et Brabham.  Il y avait aussi Ligier et Toleman. Moins en pointe.
Et il se produisit quelque chose d’inhabituel, Michelin confia des pneus très performants à Toleman, pour Ayrton Senna et Stefan Johansson. Il faut dire que cette écurie qui s’était mise en valeur grâce aux performances exceptionnelles de Senna, se trouvait sur la sellette pour 1985, n’étant pas encore certaine de bénéficier des pneus Goodyear qui devenaient leur seule alternative.

Les pilotes Toleman allaient se régaler. Aux essais comme en course, Senna se qualifiant 3e derrière Piquet et Prost et devant Rosberg. Suivaient les Lotus de Angelis et Mansell la Renault de Tambay et la Ferrari d’Alboreto puis Warwick sur la 2e Renault, Johansson sur la 2e Toleman avec ses pneus magiques Puis enfin, Lauda et Patrese.

Lauda sur la 6e ligne… Nerveux, il avait liquidé son premier train de pneus sur un freinage tardif. Il avait eu le temps d’entendre des claquements dans sa distribution. Rassuré par ses mécaniciens, il était reparti avec son 2e train de pneus. Mais son moteur ne prenait plus tous ses tours. 11e temps. C’était mal parti.

Renault, cadeau à Philippe Streiff

Philippe Streiff GP du Portugal 1984 sur la 3e Renault © DR

Mais qui était ce type en 13e position sur une troisième Renault, juste derrière sa McLaren ? Un pilote de F2. Gérard Larrousse avait donné la chance à son pilote d’essai de débuter en Grand Prix. Lauda se renseignait à son sujet. Ne négligeant rien, il était allé le voir.

Témoignage Estoril 1984 : Le souvenir de Philippe Streiff (Entretien avec l’auteur – Février 2014)

Philippe Streiff 2016 © Olivier Rogar

Philippe Streiff : « Je me retrouve donc en Grand Prix pour la première fois [Sur la 3e Renault, aux côtés des pilotes habituels, Patrick Tambay et Derek Warwick] Evidemment je connais très bien l’équipe Renault pour avoir fait des essais tout au long de l’année. Jean-Claude Migeot est là. L’environnement est très familial pour moi. Ça avait été comme ça auparavant chez AGS et encore avant chez Streiff Racing. Et là, je me retrouve à Estoril en 13e position juste derrière Niki Lauda qui est 11e…

Traumatisé ! Une demi-heure avant le départ il vient me dire «Ici on n’est pas en F3 ou en F2, Philippe, Prost est devant, on est en 6e et 7e ligne, il ne faut pas m’accrocher au départ parce que je joue le championnat ».

Je me souviens m’être enfermé, malade, aux toilettes, me disant «j’ai toujours voulu être en F1, et là, pour mon premier grand prix, je me retrouve aux côtés de Lauda, qui vise le titre avec toutes les télés du monde sur lui. Si je l’accroche au départ… Qu’est- ce que je suis venu faire dans cette galère ?  Et là plus possible de faire marche arrière. Vous êtes là, la voiture est sur la grille. Et dix minutes après vous devez faire votre procédure de départ !… elle est là. Il faut que je monte dedans ! La voiture est sur la grille…Il faut que j’y aille. Un truc de fou.

Finalement comme on pouvait s’y attendre, j’ai complètement raté ce départ, sur les photos on me voit complètement en dehors du peloton, tellement je craignais d’accrocher quelqu’un. Ensuite ma transmission a cassé…justement c’était l’un des éléments testés sur la troisième voiture pour la saison suivante.

Bien qu’Alain Prost, son coéquipier ait gagné la course, Niki Lauda a fait la course parfaite qui l’a irrésistiblement fait remonter à la 2e place dont il avait besoin pour être couronné.

Heureusement que je ne l’ai pas accroché, mais ça m’a gâché mon premier départ ! »

Course : la légende de Niki

La course déterminerait le champion du monde 1984. L’ambiance était électrique. Le temps agréable de ce début d’automne chaud et sec n’y changeait rien. Durant le warm up, le moteur pourtant neuf de Lauda laissait couler son eau. Nouveau bloc pour la course. Stress. Tous attendaient d’entrer dans l’arène. Mettre fin aux exercices de concentration, à la gamberge, se laisser complètement prendre par l’action. Vivre une heure et demi durant à 300 km/h comme dans un film au ralenti. Pression millimétrique de l’attention. Départ en peloton. Des roues tout autour. Celles qu’on voit. Celles qu’on sent . Qu’on devine. Trajectoires tendues. Dépassements. Eviter les pièges. Dérouler. Ecouter. Redouter le bruit annonciateur de rupture prochaine. Maitriser son sort ou dépendre de celui des autres.

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Alain Prost en première ligne aux côtés de Piquet et Niki Lauda en sixième ligne aux côtés de Patrese. Streiff le débutant juste derrière lui. Celui-là rate son départ. A l’avant, Rosberg et Mansell ont déjà privé Piquet du bénéfice de sa pole et il part en tête à queue un peu plus loin. Prost, Senna, Alboreto, de Angelis, Tambay, Warwick, Johansson, Cheever et Lauda suivent. Prost dépasse rapidement Mansell. Lauda en fait autant avec Cheever et bientôt Tambay. Prost prend son temps pour doubler Rosberg qui lui oppose une résistance aussi désespérée que vaine. Avec cette première place, Prost a fait le job. Il lui faut dérouler jusqu’au drapeau à damier. Mais il ne maîtrise pas son destin. Tout dépend de la manière dont Lauda va tracer sa voie dans le trafic, loin derrière encore.

Mansell dépasse son futur équipier chez Williams. Toujours bon de marquer son territoire. Lauda, devant Tambay est 9e au 12e tour. Il en a encore 58 pour revenir à la 2e place. La seule qui vaille pour lui aujourd’hui tant que son coéquipier est 1er. Tête à queue de Warwick qui tente un dépassement hors limite sur Alboreto. Lauda 8e. De Angelis avec des problèmes de pneus et de puissance moteur s’incline devant Johansson que Lauda suit comme son ombre sans parvenir à trouver la faille. 19e tour. 7e. La manette du turbo sert aussi en course. Lauda la pousse au-delà de ce qu’il a pu faire aux essais. Et réussit à passer Johansson, par l’extérieur « dans un gauche vicieux » dixit Niki. Bon il accroche légèrement Johansson qui doit repasser au stand pour changer le nez de sa vaillante Toleman et va finir hors des points. Sans quoi une 4e place était certaine… Quand ça veut pas… 6e. Et il ne fait qu’un bouchée de la Ferrari d’Alboreto. 5e. Avant la mi-course il passe Rosberg. 4e.

Senna, Mansell et Prost sont devant. Loin devant. La tâche semble impossible. Il vient à bout de Senna au 33e tour. 3e. Statu quo jusqu’au 52e tour. Mansell fait un tout droit et doit repasser aux stands avec un étrier de frein hors d’usage. Le miracle. 2e. Il reste à finir. 7e victoire de Prost. 3e titre de Lauda.

Niki Lauda, Alain Prost et Ayrton Senna GP du Portugal 1984 © DR

On pourra laisser la conclusion à Niki Lauda :  » Alain est extrèmement rapide. Le fait de l’avoir pour coéquipier m’a stimulé, c’est certain. Mais cela m’a mis à rude épreuve aussi. Je me suis retrouvé sous pression sans répit. Il est toujours présent, toujours en forme. En qualification, il est incroyable. C’est un fait que je n’ai jamais été dans une position comme celle-ci auparavant. Il est arrivé de temps en temps que je sois battu par l’un ou par l’autre, mais j’ai toujours pensé que je prendrais ma revanche la fois suivante. Avec Prost, c’est autre chose. Il m’a fallu conduire de plus en plus vite, de mieux en mieux, tout le temps. Ce fut la saison qui m’a apporté la plus grande satisfaction de toute ma carrière ». (Article de Nigel Roebuck Autocourse N°7)

Prost avait laissé passer deux titres. Pour 2 points en 1983 et pour 0.50 points en 1984. Même pour les fans absolus de Lauda, Prost ne méritait pas ça. L’avenir lui rendra justice. Par ses quatre titres acquis avec des coéquipiers qui ont fait l’histoire de la Formule 1. Niki Lauda dont il est question ici et Ayrton Senna ensuite – sans omettre Damon Hill – . On mesure la qualité d’un homme à celle de ses adversaires. Ceux-là ont donné à la F1 une dimension qui les dépasse.

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