Le GP de France Historique en est à sa 6e édition, la 2e sur le circuit Paul Ricard. Passionnés de voitures comme de stars d’avant les années 2000, tous y ont trouvé de quoi faire briller leurs yeux. Si l’on devait résumer d’un mot cette édition, ce serait « densité ». Le public ne s’y est pas trompé qui est venu en nombre, presque 80 000 personnes sur les trois jours contre 52 000 en 2023. Grid walk, terrasses, tribunes et dédicaces : Partout des centaines d’amateurs.
Côté voitures l’exceptionnel côtoyait un habituel dont on ne se lasse pas. Si le Rosso Corsa dominait, le rouge et blanc du cow-boy transportait son lot d’émotions. Quant aux plateaux, ils étaient étonnants, les épreuves du Master Historic Racing faisaient le plein, endurance ou F1, F2, F3 réhaussaient en compétition ce que les séances de roulage permettaient à des amateurs éclairés.
D’année en année ce Grand Prix Historique se bonifie. HVM, Laurent Vallery-Masson, la FFSA et le circuit Paul Ricard font un travail remarquable. Une fête populaire qui rassemble les époques et les âges, en piste et en tribune.
Olivier Rogar
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GP de France Historique
Les trois jours du GP de France Historique ont fait un beau crescendo en fréquentation. Chaque journée supplantant la précédente. En dehors des GP motos et F1, rare d’y voir autant de monde. Un avantage toutefois, les accès étaient aisés. Pour s’y rendre ou en repartir. Mais aussi une fois sur place pour profiter de tout ce qu’il y avait à voir.
Ayrton Senna, l’hommage du GP de France Historique
Bernard Asset avec les éditions Red Runner d’une part. Yan Denes d’autre part. Un célèbre photographe. Un jeune peintre, de plus en plus apprécié pour la qualité de ses illustrations.
Yan Denes
L’artiste a fait les Beaux Arts à Toulon. Voitures de course, chevaux, architecture. Il maîtrise bien entendu le dessin mais a la capacité à faire des flous qui relèvent de l’art dans tout ce qu’il a de plus classique. N’allez pas lui parler du « sfumato » de Léonard de Vinci, sa modestie ne pourrait lie soumettre à la moindre comparaison. Tout est fait à la poudre de pastel et à la pierre noire. Flous comme effets de vitesse sont le résultat de beaucoup de patience et de maîtrise. Et d’un sacré talent. Lien linkedin : https://www.linkedin.com/in/yann-denes-4387a176/recent-activity/all/
Bernard Asset
On connait Bernard Asset pour ses photos de F1 et sa galerie de Bandol. Avec Red Runner il a publié quatre livres de photos, dont le dernier sur Senna. Son éditeur présente les quatre ouvrages – Schumacher, Laffite, Andretti, Senna, sur un socle en acrylique. Avis aux amateurs.
Le show des célébrités
Sur piste comme aux dédicaces étaient présents Jacky Ickx, Philippe Alliot, Laurent Vallery-Masson, Stéphane de Groodt, René Arnoux, Jean-Pierre Jarier ( Pas sur piste) et Jean Alesi (Très discrets lors des dédicaces). Gerhard Berger de son côté a rendu hommage à Ayrton Senna sur la McLaren de ce dernier tandis qu’Alain Prost retrouvait la McLaren M29 de ses débuts.
Leur succès a été grandiose. Leur plaisir manifeste. Jean sur son ancienne F1 puis Jean sur la 312 Spaghetti. Regardez la photo qui ouvre cette note. Dans une posture inhabituelle il tourne la tête vers la voiture de Jacky Ickx, sur la 312 B2. Nous y avons vu une marque de respect. Un signe de passion aussi.
Alain Prost
Cette M29 nous a replongé loin dans le temps. Quand Alain Prost a succédé à Patrick Tambay chez McLaren fin 1979, il a longuement testé la M29 de 1979. Une voiture que Watson avait su faire entrer dans les points à sept reprises tandis que Tambay, en total manque de réussite et de motivation avait achevé sa saison sur un score nul. Une version évoluée permit à Prost de marquer le point de la 6e place dès son premier Grand Prix. Ses débuts furent qualifiés de phénoménaux, à juste titre. Le meilleur espoir parmi les jeunes pilotes de 1980. L’avenir le confirmera.8
Les stands
Les Ferrari
Leur présence en démonstration n’a fait que des heureux. Leurs pilotes d’une part et les spectateurs d’autre part. Les V12 et flat 12 ( ou V12 à 180°) se sont exprimés et leurs vocalises ont enchanté tout le monde. Ces sons ont manqué dans les deux courses de F1 historiques. Même si on préfère toujours le beau bruit d’un V8 Cosworth à tout ce que la F1 actuelle produit.
Les Présidents au charbon
Jean Alesi, Président du circuit Paul Ricard, Laurent Vallery-Masson, Président de HVM et organisateur de cette manifestation étaient au four et au moulin ce week-end. L’un embarqué sur les Ferrari historiques et sur la Porsche 934 pendant les 200 km du GP Historique, l’autre l’affrontant pendant les mêmes 200 km et se frottant aussi au bataillon des furieux de la F3 historique.
F3 et F2 historique
La F1 Historique
Mais comment font-ils ? Trente six (36) F1 en course en même temps ! Certes les niveaux permettent un échelonnement des voitures tout au long du grand circuit et réduisent les risques. Mais les dix premiers sont des bons et la course est captivante. Quand un Soheil Ayari subit des problèmes aux essais de la première course, il part dernier et remonte 26 voitures pour finir à la 10e place. Spectacle assuré. Lors de la deuxième course l’ordre de départ des onze premiers est inversé selon les résultats de la première course. Ayari s’est donc retrouvé en première ligne. Toutefois dès ennuis mécaniques ne lui ont pas permis de jouer le podium.
Stretton qui avait eu des problèmes aux essais nous avait dit qu’il pensait valoir la 6e place. Lors de la première course il est même remonté à la 4e place mais a subiet une coupure dans le double droit du Beausset lors du dernier tour. Il a fini 9e. Frustrant mais il avait eu l’occasion de se rendre compte qu’il pouvait tourner dans les temps des meilleurs. Il est donc parti sur la 2e ligne de la deuxième course. La bataille aux avant- postes a été acharnée. Il a réussi à finir la course en 2e position. On attend la suite à Monaco !