Rétromobile est tellement vaste et multiple qu’il est difficile d’en donner un juste aperçu. D’autant plus qu’on y était aussi pour tenir notre stand et diffuser la belle parole de nos auteurs. Nos petits coups de coeur relèvent du hasard. Ils auraient pu être autres. Un chemin pris plutôt qu’un autre et une rencontre intervient plutôt qu’une autre. L’éternelle histoire de l’amour en quelque sorte.
Olivier Rogar
Des artistes
Yahn Janou
Yahn, fasciné par l’automobile dès son plus jeune âge entre au Art Center College of Design de Pasadena, en Californie, et devient designer automobile. A cette époque, il peint déjà : « Je faisais de la peinture abstraite évolutive, qui bougeait avec le vent. » Il en fait son activité principale en 1995 : « J’avais des choses à dire en peinture. Après des créations illustratives, je me suis intéressé à la dimension émotionnelle que procure l’automobile, notamment la vitesse. En design, quand on crée la bonne ligne, ça ne sert à rien de rajouter plein de détails, le cerveau recrée la suite de l’image. En peinture, c’est pareil. Mon travail consiste à donner une émotion, je cherche à ce que, devant ma peinture, la personne fasse son propre parcours, qu’elle invente son histoire ».
Son thème de prédilection est l’automobile de compétition. Sur les circuits il s’imprègne de l’ambiance, prend des photos, fait quelques esquisses. Mais il n’est pas que spectateur. Il court pendant 15 ans en tant que copilote en rallyes historiques, Tour Auto, Tour de Corse Historique, Maroc Historic Rallye… Il roule sur Ferrari 250 GT Châssis Court, Morgan, Porsche 910 ou Alpine A110 Berlinette.
Yahn travaille l’aquarelle sur papier mais surtout l’huile sur toile qui lui permet de s’exprimer de façon plus précise : « Une peinture, c’est comme une succession de plans. Les premières couches sont très liquides pour garder de la transparence. C’est une des raisons pour lesquelles j’adore travailler l’huile, c’est le seul matériau qui permet ce genre de transparence. Puis je densifie la peinture petit à petit. Pour les dernières séances, j’utilise le couteau. Le relief ainsi créé permet d’exprimer la puissance, l’intensité des courses ». Yahn totalise environ 500 tableaux à l’huile (et au moins autant d’aquarelles).
Ses tableaux ont fait le tour du monde, s’invitent dans les collections privées, dans les musées GM à Détroit, Audi à Ingolstadt, Ferrari à Maranello, dans les manifestations auto et autres expos : Pebble Beach en Californie, Cavallino en Floride, Retromobile à Paris.
Guillaume Lopez
Guillaume débute son activité professionnelle en 1983 par le Studio Jean Graton, l’auteur du célèbre héros de bande dessinée Michel Vaillant. Il y collaborera jusqu’en 2003, ce qui fait de lui le plus fidèle collaborateur de ce très réputé Studio de dessin. Il y est en charge de la réalisation et de la création des autos et autres engins mécaniques qui remplissent les pages de cette série à succès.
Son dessin fait la part belle au mouvement et à l’action et lui ouvre les portes du monde automobile réel. Les grands constructeurs, les agences de communication ou encore les sponsors ne se privent pas d’exploiter les différentes facettes de son savoir-faire, dessins, peintures, encres mais aussi illustrations numériques sur ordinateur. Si l’outil change, le trait reste toujours reconnaissable sur les nombreuses affiches de courses et événements automobiles qui constituent une part importante de son activité. (Présentation du site de l’artiste)
Antoine Dufilho
Antoine Dufilho est autodidacte, il expérimente différentes techniques telles que le moulage et la soudure pour bâtir progressivement l’esthétique de son art au- tour de cet ADN qui le caractérise ; il commence à s’y consacrer pleinement en 2012. Son travail consiste à exposer une alternance de plein et de vide, matérialisant un squelette, décomposant les formes en strates successives. Un mouvement est créé par cette représentation séquencée. C’est donc une vision cinétique d’un objet statique que nous offre l’artiste, notamment grâce à la déambulation de son observateur, qui permet une interprétation différente en fonction de son point d’observation. L’effet dynamique est accentué par une alternance de symétries et d’asymétries, provoquant un effet d’accélération ou de décélération. (Présentation du site de l’artiste)