8 mars 2022

Cesare Carani, médecin d’Enzo Ferrari (2/2)

La lecture de : “ENZO e LAURA FERRARI, Storia di due grandi pazienti” m’a beaucoup intéressé, beaucoup appris et aussi beaucoup ému, disais-je en introduction de notre précédent article.  L’opportunité s’étant présentée d’interviewer le Professeur Cesare Carani, j’ai saisi cette occasion rare que j’ai le plaisir de partager avec nos lecteurs.

Jean-Paul Orjebin

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Cesare Carani
Carani Photo de Leonardo Perugini

Classic CoursesJean-Paul Orjebin : La lecture de votre livre nous a donné envie d’en savoir plus sur vous sur le Commendatore et sur votre rapport avec le Sport Automobile.

Professeur Cesare Carani – D’abord je suis né à Modène, ce qui fait que dès l’enfance on est baigné dans le sport automobile, très jeune mon père m’emmenait voir des courses de voitures.

CC – Vous êtes-vous occupé de la santé de certains pilotes ?

Professeur Cesare Carani – (Rires) Jamais, pour la bonne raison qu’ils avaient tous une santé incroyable durant les périodes où je les fréquentais. Une fois René Arnoux m’a sollicité, je l’ai dirigé vers mon confrère et ami Augusto Baldini.

En revanche, Ferrari m’a confié un jour un relevé des pulsations cardiaques des pilotes sur deux Grand Prix. Il s’agissait de ceux de Didier Pironi et de Gilles Villeneuve. Je n’ai constaté que peu de différences entre ces deux champions, sauf un rythme en peu plus important chez Didier durant le stress du départ et lors de certaines phases violentes de la course. J’avais remarqué, par ailleurs, qu’à la fin des courses Pironi était totalement trempé de sueur et pas Villeneuve. Cela pourrait indiquer un état d’émotivité supérieure chez le français par rapport au canadien qui semblait mieux contrôler ses émotions en course.

CC – Quel a été votre pilote préféré ?

Professeur Cesare Carani – Sans hésitation Gilles Villeneuve, il avait des qualités humaines incroyables. Avec lui, très vite on avait l’impression d’être avec un ami de longue date, un ami d’enfance. Il dégageait une empathie que je n’ai jamais rencontrée chez une autre personne. J’ai aussi le souvenir d’un homme très disponible, toujours souriant. J’ai beaucoup souffert à sa mort et je puis affirmer que l’Ingénieur aussi a beaucoup souffert. Il avait les lunettes noires mais dans le cœur, il avait des émotions énormes.

Gilles Villeneuve
Gilles Villeneuve (c) Jean-Paul Orjebin

CC – Quel circuit appréciez-vous le plus ?

Professeur Cesare Carani – Evidemment Monza, où je suis allé avec mon père quand j’avais 10 ans, je me rappelle de toutes les voitures sur le circuit, les Gordini bleues, les Vanwall vertes, les Ferrari rouges et les Maserati d’un autre rouge plus fort, comme le rouge du drapeau de la Turquie.  Les pilotes qui traversaient la piste pour rejoindre leurs voitures, comme au Mans … quels souvenirs ! J’y suis retourné si souvent. J’ai aussi de bons souvenirs sur le circuit du Castellet où nous allions pour les essais d’hiver avec mes amis Candrini et Baldini. Nous étions la journée au milieu des mécaniciens Ferrari et surtout avec mon cher ami Forghieri. Le soir nous dinions avec eux tous, c’était comme en famille.

CC – A la disparition de Ferrari, votre emploi du temps s’est brutalement vidé d’un rituel quotidien, comment l’avez-vous vécu ?

Professeur Cesare Carani – L’Ingénieur s’est éteint le 14 aout 1988 à 7h du soir, après avoir constaté le décès, je suis rentré chez moi et j’ai eu beaucoup de mal à m’endormir. A 4h du matin j’étais déjà debout, prêt à aller Largo Garibaldi, les funérailles devaient avoir lieu à 6h, en secret, comme l’avait souhaité le défunt et ce malgré qu’il soit interdit d’enterrer quelqu’un moins de 24h après le constat de décès … mais ça c’est une autre histoire.

Durant la nuit je pensais sans doute pour me rassurer : Bon, il avait 90 ans, les dernières semaines, il souffrait vraiment beaucoup. Je me persuadais que le Bon Dieu l’avait fait mourir un 14 août, veille du 15 août, la fête de Ferragosto que Ferrari détestait car c’est le jour le plus férié de l’année en Italie, le jour où tout est fermé et donc aussi son usine. Je me rassurais comme je pouvais.

Je vais vous confier quelques choses de très personnel, totalement irrationnel et inattendu de la part d’un homme de science. Avant de dormir, ce fameux 14 août, j’avais la sensation que je me trompais, qu’il n’était pas mort, j’ai pris mon téléphone et j’ai composé le numéro personnel de l’Ingénieur. Evidemment il n’a pas répondu, j’ai raccroché et j’ai longuement pleuré. J’ai eu deux figures tutélaires dans ma vie, mon père et Enzo Ferrari. Il était pour moi le Maestro, mon mentor.

CC – Une question délicate Professeur, que vous n’abordez pas dans votre livre. Etiez-vous rémunéré de vos consultations quotidiennes ?

Professeur Cesare Carani – Je vais vous dire la vérité, après deux mois de visites matin et soir l’Ingénieur m’a dit :

« Je vais vous donner un chèque que je renouvellerais chaque trimestre »

J’étais très gêné et j’ai refusé, alors en dialecte et fermement il m’a retorqué « Professeur je suis ici chez moi, je fais ce que je veux si vous n’acceptez pas, vous ne reviendrez pas »

Que voulez-vous que je fasse d’autre que d’accepter. Enzo Ferrari aimait me faire bénéficier de gros discount sur l’achat de mes voitures qu’il me poussait à choisir puissantes. Lorsque je le visitais, accompagné de mes enfants, il leur faisait cadeau de Ferrari miniatures. A moi, il me donnait des bons d’essence.

Vous comprenez bien que je ne travaillais pas pour de l’argent, d’ailleurs ce n’était pas un travail.

CC – Avez-vous conservé des relations avec la Famille Ferrari

Professeur Cesare Carani – Oui longtemps, une quinzaine d’années après la mort de l’Ingénieur, et puis petit à petit, j’ai senti que Piero s’éloignait de moi, moi de lui, pour la raison qu’il était trop différent de son père, il menait sa vie, moi la mienne. Vous savez l’amitié ne peut pas être unilatérale. 

Il y a eu à ce moment vers 2010 où Piero a décidé de vendre Fiorano à la Fiat. Je lui ai dit « Piero, tu fais une connerie, ton père t’a laissé des milliards, tu n’as pas besoin d’argent et tu vas vendre la chose la plus belle pour la mémoire de ton père. »

Il m’a répondu en marmonnant qu’il avait pris sa décision et qu’il ne reviendrait pas dessus. J’ai compris que Piero entrait dans une phase de vie où il s’éloignait de son passé et donc de ses vieux amis, cette phase s’est concrétisée l’année dernière avec son divorce.

La vente de Fiorano fut un déchirement pour nombre d’entre nous, c’était un endroit où les amis se retrouvaient, par exemple, mes enfants ont appris à conduire sur le circuit. (rires) il y a un endroit circulaire où l’on peut faire de la vitesse, mon fils et ma fille m’ont rendu la Panda avec des pneus totalement mort…

Ferrari
Piero Lardi, Cesare Carani, Augusto Baldini, Rossano Candrini – photo archives Carani

CC- Quels étaient ses rapports avec la FIAT

Professeur Cesare Carani – J’ai souvent été présent lors d’appels téléphonique de l’Avocat Agnelli. J’ai toujours remarqué un Ferrari très froid , distant , une conversation laconique,  d’homme d’affaires à homme d’affaires, seuls  les sujets importants étaient évoqués, jamais de dérives vers des sujets légers ou personnels , aucune amitié, il employait la troisième personne pour s’adresser à l’Avocat : « lei, lei » .

CC – A vous lire, la manière de vivre du Commendatore semble avoir été austère.

Professeur Cesare Carani – Je comprends que de decouvrir qu’il dormait dans un lit de 75 cm de large et que son appartement était chichement meublé puisse faire penser qu’il menait une vie austère. Il vous faut comprendre que son épouse et lui n’attachaient pas d’importance au décorum. Rien d’ostentatoire, il était devenu riche, il aurait pu s’acheter des villas patriciennes entourées de parcs, mais tout cela ne l’intéressait pas, ils vivaient dans les meubles qu’ils avaient achetés au moment de leur mariage, ils n’en ont jamais changé, il suffisait qu’ils soient fonctionnels.

Il mangeait frugalement pour des raisons de santé, il attendait avec impatience les résultats des analyses que je faisais chaque vendredi pour savoir si le week-end il allait pouvoir faire un extra.

Je parle là des quinze dernières années de sa vie.

Vous savez, il y avait le Ferrari avec les lunettes noires et celui qu’il était rentrant à la maison et que je fréquentais. Il rangeait son revolver dans le tiroir, quittait ses lunettes et devenait Enzo, plein d’humour et de malice, nous rigolions beaucoup. Par exemple lorsqu’il savait qu’il allait voir une femme dans la journée je pense à une en particulier.

CC – Une facette peu connue de sa personnalité

Professeur Cesare Carani : Il interpelait Dino son majordome en dialecte bien sûr :

« Oh Dino, je vois la Fenech aujourd’hui, il faut mettre le parfum et le beau costume, je vois l’Edwige, allez, allez, dépêchons, il faut y aller ». (Edwige Fenech, mannequin, actrice et compagne à l’époque de Luca Montezemolo)

Luca di Montezemolo
Edwige Fenech et Luca Montezemolo

Ou bien la fois où pour leur faire plaisir, j’avais invité deux collègues de la Polyclinique à déjeuner au Cavallino avec le Commendatore. Je dois préciser que ces deux collègues étaient deux très jeunes et jolies doctoresses. Durant des mois et des mois, il m’a charrié me disant l’œil pétillant de malice : « Alors Carani avec laquelle des deux bimbe vous allez, la brune ou la blonde ? » (Nous pourrions traduire bimbe qui est le pluriel de bimba , par jeune femme accorte)

« Mais non Ingénieur, elles sont des collègues. »

« Ah Carani peut-être avec les deux. »

Quinze jours avant sa mort, Ferrari se souvenait de ce charmant épisode et me disait dans un souffle :

« Carani, dès que j’irais mieux, on invite les deux bimbe à déjeuner, d’accord ?  mais après vous me direz laquelle vous préférez. »

Et certains soirs en rentrant, il disait à Dino : « Dai, dai Dino, fa presto, c’è Dallas » Allez allez Dino, fait vite c’est Dallas » Il ne voulait pas manquer la série a la television.

CC – Vous avez bien dit, pose le revolver dans le tiroir ?

Professeur Cesare Carani – Oui lui et Dino étaient armés lorsqu’ils sortaient de la maison, ils s’entrainaient au tir à Fiorano. Il avait pris cette décision après que son collaborateur l’ingénieur Giancarlo Bussi, victime d’un rapt  en octobre 1978 durant ses vacances en Sardaigne, ne soit assassiné et ce, bien qu’une rançon ait été versée. Cela traumatisa Ferrari et provoqua chez lui un état dépressif.

Ce n’était pas la première fois ni la dernière que ce gaillard de Ferrari, semblant si solide tombait en dépression.

La première fois, c’est en 1924 alors qu’il courrait au Grand Prix de Lyon. Il ressentit un sentiment de peur et d’angoisse qui lui firent comprendre qu’il n’était pas fait pour être un champion automobile, il fit quelques courses sans importance après ce Grand Prix et abandonna définitivement. Il le vécut très mal.

La mort de son fils aimé modifia totalement son comportement mais peut-être ce qui le fit le plus souffrir, c’est la profanation de la sépulture familiale dont je parle dans mon livre.

Cet épisode dramatique, 18 mois après la mort de sa femme, un an après l’assassinat de Bussi le plongea dans une nouvelle dépression forte. Je dû lui prescrire divers médicaments pour atténuer cette dépression et les douleurs qu’elle provoquait.

L’épisode de 1924, il s’en est souvenu lorsque Lauda abandonna au Japon en 76. Tout le monde, moi le premier, a critiqué parfois méchamment l’autrichien. Ferrari était le seul à lui donner l’absolution, à dire je comprends, c’est humain.

Ferrari
Dino-Tagliazucchi-le-fidele-chauffeur-dEnzo-Ferrari (c) Jean-Paul Orjebin

CC – Vous racontez dans votre livre avoir regardé de nombreux Grand Prix à la télévision à ses cotés

Professeur Cesare Carani – Oui c’était très impressionnant de le voir à ce point concentré sur les faits de course, je sentais qu’il était dans la voiture, avec le pilote, il vivait la course.

Un moment très important avait lieu le soir après la course, l’Ingénieur recevait 3 appels téléphoniques de trois personnes différentes qui avaient assisté au GP de l’intérieur du stand. Lui était donné toutes les informations et décrit par le menu tout ce qui s’était passé avant, pendant et après la course. Il se faisait une synthèse des trois et à la fin connaissait la vérité. Je n’ai jamais su de qui provenait ces trois appels, ce que je sais, c’est … qu’aucun des trois n’était de Forghieri, lui aussi était « espionné ».

CC – A propos de Forghieri, il semblerait que son départ ait beaucoup fait souffrir Ferrari

Professeur Cesare Carani – C’est vrai, Ferrari avait beaucoup d’affection pour Mauro, au-delà de la reconnaissance pour le génial professionnel qu’il était.

Le père de Forghieri était ouvrier chez Ferrari. L’Ingénieur a su que son fils faisait de brillantes études et qu’il avait de bons résultats à l’Université, il le rencontre et l’engage très vite. Pendant la période difficile de la guerre, le papa de Mauro, responsable d’un bataillon de résistance anti fasciste, a aidé Enzo Ferrari qui comme tous les patrons et industriels pouvaient être mis en difficulté. Cela noue des liens forts.  Ferrari durant cette période sombre a continué à penser d’abord et avant tout à ses autos, il n’était ni fasciste ni résistant, il a toujours eu une position neutre. Mon propre père, médecin, m’a fait comprendre l’état d’esprit qui régnait à ce moment-là en m’expliquant, « je devais soigner les fascistes comme les autres ». Je pense que Ferrari était comme ça sans toutefois oublier ceux qui l’avaient aidé. Les liens avec Forghieri étaient forts, anciens et ancrés.

A propos du départ de Mauro, je n’ai pas voulu tout révéler dans mon livre, ce que je peux vous dire, c’est qu’il a subi une forme de pression familiale, il avait divorcé et sa nouvelle épouse a peut-être eu une certaine influence sur sa décision.

Pour être très proche de lui, j’affirme que le cœur de Mauro est toujours chez Ferrari, quand on se retrouve, il ne parle jamais de Lamborghini ou de Bugatti.

Forghieri
Mauro Forghieri (c) Jean-Paul Orjebin

CC – Parmi les nombreux talents du Drake, n’avait-il pas celui d’acteur ?

Professeur Cesare Carani – (Grand rire) Enorme talent d’acteur. Si un fâcheux lui téléphonait le soir et le dérangeait, il faisait un grand numéro (Rires de Cesare à s’en étouffer, avant d’entamer une imitation du Grande Vecchio sur un ton accablé) « oh, oh, pronto, je suis désolé, je suis malade, oh, je dois me reposer, non, non pas ce soir, au revoir ». A peine raccroché il reprenait un ton normal, tout allait bien et si deux minutes après un ami ou une dame l’appelait, son ton au téléphone était celui d’un homme en pleine forme.

J’ai vécu un moment mémorable à ce sujet en 1981 au GreenPark où il avait réuni son staff et une bonne partie du personnel. A la fin du repas, il se leva difficilement, prit un micro pour annoncer à ses collaborateurs : « Nous ne gagnons plus de Grand Prix, je n’ai pas de reproches à vous faire, je me rends compte que je ne vais plus très bien, je vieillis et je m’approche de la fin de la vie. Vous travaillez beaucoup et je vous en remercie, de plus en plus et de mieux en mieux, mais les résultats tardent à venir. Je sais que vous réussirez mais je ne sais pas si je verrais vos succès »

Le soir même je m’inquiète auprès de lui : « Ingénieur vous êtes malade ? Vous avez des problèmes, vous ne m’avez rien dit. »

Il me répond souriant mais expéditif « Quels problèmes, je vais bien, c’est ma façon pour les motiver »

Ces fameuses lunettes noires, il ne les portait qu’en public, tout le monde a pensé qu’il avait les yeux fragiles, pas du tout. Il les portait pour avoir toujours le même visage, il ne voulait transmettre à personne ses sentiments et ses émotions. Pokerface dit-on, n’est-ce-pas ?

CC – Je remarque et cela m’épate qu’il s’exprimait souvent en dialecte.

Professeur Cesare Carani – Mais tout le monde à Modène parlait en dialecte, enfin ceux de ma génération et de celle de Ferrari, aujourd’hui ce n’est plus le cas, mes enfants ne le parlent pas.

Scaglietti par exemple ne parlait que le dialecte, je ne l’ai jamais entendu parler en italien. Cela faisait beaucoup rire Ferrari lorsque dans sa carrosserie il recevait les grands de ce monde. Comme le jour où accompagné de l’Ingénieur, le Roi Bernhard de Hollande venait prendre livraison de sa voiture.

Le Roi se plaignait que le coffre était trop petit pour la valise de la Reine Juliana.

Scaglietti de répondre en dialecte : « Quoi Signor Re, trop petit, non Signor Re, c’est la valise qui est trop grande ». Cela faisait mourir de rire Ferrari d’entendre son ami Sergio Scaglietti, appeler le Roi de Hollande, Signor Re, Monsieur le Roi.

CC – Était-il croyant ?

Professeur Cesare Carani – Je pense qu’il était croyant, un prêtre venait le visiter souvent. Nous avons très peu parlé ensemble de ce sujet, je sais qu’il avait un grand respect de la religion. En revanche je ne peux pas dire s’il avait la foi ou si ce respect était juste par égard aux traditions.

Ferrari
Enzo Ferrari (c) DR

CC – Ses derniers mots ?

Professeur Cesare Carani – Envers moi c’est, en dialecte « Lasem murir, an in poss pio’ » « Laissez-moi mourir je n’en puis plus ».

L’entretien avec le Professeur Carani doit hélas s’interrompre, dommage.

Propos recueillis par Jean-paul Orjebin

 Difficile d’exprimer le plaisir que j’ai eu à converser avec cet homme affable, d’une cordialité rare. Le rire et l’émotion se mêlaient et toujours planait au-dessus de nous, le souvenir du Grande Vecchio.

Impossible de ne pas remercier mon ami Lauro Malavolti le grand cuisinier Modénais qui m’a mis en relation avec le Professeur Carani, un grand merci également à Leonardo Perugini photographe italien de talent qui a eu la gentillesse de nous donner deux portraits du Professeur , son site mérite une visite :  https://www.leonardoperugini.com/

Me reviennent les dernières lignes de Mes Joies Terribles, écrit par Enzo Ferrari 25 ans avant sa mort, déjà il disait :

 Je me sens bien seul au terme d’une vie remplie de tant d’évènements, et j’ai presque du remord d’avoir survécu. J’éprouve aussi un certain détachement envers cette terre desséchée que je suis, et où l’espérance ne peut fleurir que si elle est arrosée par l’amour d’un fils. 

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