Alain Couderc
6 mai 2020

Alain Couderc ou l’âge d’or de la Formule Renault

Alain Couderc :
22 juin 1947 – 11 avril 2020

Vous recevez un sms de Johnny Rives : « Je viens d’apprendre le décès d’Alain Couderc ». Puis Richard Dallest vous appelle. Sur leurs conseils vous joignez Jean-Pierre Paoli pour en savoir davantage. Sur l’homme qui vient de disparaître, sur le pilote qui a marqué le paysage de la monoplace française au début des années 70.  Mais il ressort une chose de tout ce qu’on vous raconte : Alain était avant tout quelqu’un de bien.

Olivier Rogar


1970, Champion en Formule bleue

Formule bleue 1970
Alain Couderc – Raymond Ravenel PDG Citroën 1970 @ DR

Tout commence du côté de Bordeaux, sa région, où vers l’âge de 14 ans il découvre le kart de location et les autos des 24 Heures du Mans dans les magazines. Avec un père carrossier, il aurait pu se passionner pour la « chose » automobile depuis sa plus tendre enfance. Il n’en n’a rien été. Et c’est comme aide-comptable qu’il rejoint la vie civile après son service militaire. Il s’inscrit en 1968 à l’Ecole de pilotage de Nogaro . Il tourne sur une MEP, monoplace à moteur Panhard qui remplit les rangs de la Formule Bleue. Dès 1969 on le retrouve en circuit sur une NSU Groupe 2 avec laquelle il remporte ses premières victoires de classe.

Formule bleue 1970
Formule bleue 1970 @ DR

Mobilisant énergie, talent et quelques économies, il achète une MEP X2 et s’inscrit donc au championnat de Formule Bleue 1970 qui compte dix-sept épreuves sur circuit et cinq courses de côte. Le championnat séduit le public car les batailles sont rudes. S’ils sont fiables, les petits 850 cc bicylindres Panhard sont peu puissants, forçant les pilotes à se démarquer. Finesse et freinage sont les clés du succès. Une bonne école.

Alain Couderc y excelle et remporte le championnat avec 12 victoires sur circuit et 4 en côte. Il inscrit notamment son nom au palmarès de la première course de Formule bleue disputée sur le circuit Paul Ricard. Le 19 avril 1970 lors du week-end inaugural qui accueillait comme épreuve principale le Trophée d’Europe des voitures de Sport et Prototypes. Il y a cinquante ans… Avec ses victoires à Pau et Nogaro, c’est le haut fait qu’il retiendra de sa saison. A l’opposé, le terrible week-end de Rouen le hantera longtemps.


1971, Formule Renault les débuts

Alain Couderc - Tecno
Alain Couderc – Tecno – La Châtre 1972 @ Lehalle

Coupe en poche, Alain doit donc accéder à la formule supérieure. Grâce au soutien de Total, Citroën et Michelin et aux 25 000 fr de ses victoires, il acquiert une AGS pour la saison 1971. La Formule France est désormais la Formule Renault. Gérée par le Service de la Promotion Sportive de la Régie Renault, elle attire tout le beau monde issu de la Coupe Gordini. Dit autrement, il y a des clients ! Et côté intendance comme exploitation, notre aide-comptable doit tout faire. C’est beaucoup. AGS débute et ne peut guère l’aider.  Il y a donc les copains.  Laissons la parole à l’un des plus proches :

Philippe Cestaret, l’ami d’enfance

Philippe Cestaret - Alain Couderc
Philippe Cestaret – Alain Couderc @ Cestaret

« Alain et moi étions amis d’enfance. Nous étions du même coin, du côté de Bordeaux et son père avait un garage de carrosserie tandis que mes parents avaient un tabac. Alain avait des valeurs d’amitié, de générosité, de fidélité. Je l’ai accompagné sur les courses. Je faisais les relations publiques pour lui. Ca m’a fait rencontrer beaucoup de monde. Il avait de petits budgets. J’ai monté Exagon et le Salon de la Voiture de Courses de Bordeaux avec l’idée de le financer avec les excédents. Bon des excédents, il n’y en a pas eu tant que ça…Mais le Salon a tenu 25 ans.

 Au départ, Alain était entouré d’une bande de copains, dont Jean Louis Villard qui l’a aidé pour la préparation et le développement des moteurs. Il se distinguait aux essais mais en course c’était plus difficile. En 1971 il a couru sur l’AGS qui démarrait, puis sur la Hampe et enfin sur la Tecno, avec laquelle il a continué en 1972. Je me souviens d’une anecdote qui montre quel personnage il était. Cette année là à Hockenheim, il fait 5e aux essais.  Alain Cudini est bien placé mais Jacques Laffite est moins bien. Alain Couderc démonte son moteur et le passe à Jacques pour la course. Qu’il remporte !
Ce genre de choses créait des liens. C’était une grande famille. »  

Alain Couderc
Alain Couderc @ DR

Pour situer le niveau de la compétition, il est peut-être utile de rappeler ici les noms de certains participants en cette année l971 : Alain Serpaggi et Michel Leclère sur Alpine, Jacques Laffite, Jacques Coche, Max Mamers sur Martini, de même que Alain Cudini et Hugues de Chaunac, Jannick Auxéméry sur Tecno, enfin Claude Michy sur une Martini soutenue par BP. On en reparlera.

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Sur l’AGS puis sur une Hampe , Alain Couderc se distingue à plusieurs reprises, notamment à Magny Cours et La Châtre et termine le championnat à la 20e place avec 11 points. C’est Michel Leclère qui est titré avec 5 victoires, devant Serpaggi, 3 victoires.

En 1972, comme le souligne Christian Courtel dans son excellent livre : « Formule Renault, de la Formule France au Turbo », la Formule Renault passe à une autre dimension. La cylindrée des moteurs passe à 1600 cc, les jantes sont en alliage et il n’est plus possible pour les « amateurs » de récupérer des groupes d’occasion de l’année précédente.  Rouler avec du neuf a un coût et une conséquence, le nombre de postulants diminue et des écuries plus structurées se mettent en place.

Jacques Laffite
Jacques-Laffite-Martini-1972-@-Lehalle

BP Racing avec des Martini et ELF avec des Alpine vont s’opposer tout au long de la saison. Laffite, Paoli et Michy d’un côté contre Coche, Dubos et Cudini de l’autre. Elf apporte également son soutien à Sourd, Malcher et Tambay qui vient de remporter le 1er « Volant » éponyme de l’Ecole de Pilotage du Circuit Paul Ricard.   

Jacques Laffite remporte la Championnat devant Alain Cudini.   Onze victoires chacun au cours de la saison !  Coche termine 3e et Paoli, la révélation de l’année, 4e. De son côté Alain Courderc s’est mis en valeur chaque fois que la mécanique a tenu. Il termine le championnat à la 13e place avec 34 points.

Jacques Laffite, Champion FR 1972 – BP Racing

Jacques Laffite
Jacques Laffite @ DR

« L’époque est difficile, il m’a été impossible de me rendre aux obsèques d’Alain Couderc. Il était avec nous en Formule Renault. Et au BP Racing en 1973 tandis qu’avec Jean-Pierre Paoli nous étions en F3. Je l’ai revu aux Classic Days à Magny-Cours. C’était un garçon très apprécié, charmant, agréable. Un très bon pilote, un talent naturel. Il a manqué de chance. Très droit. Avec des principes. C’est bien de parler de lui. » 


1973, Une saison exceptionnelle

Alain Couderc
Alain Couderc – René Arnoux 1973 @ Jeff Lehalle

En rejoignant le BP Racing, Alain Couderc se trouve d’un coup allégé de toutes les contingences matérielles auxquelles il était confronté depuis ses débuts en monoplace. Au sein d’un environnement professionnel qui lui fait confiance et avec une voiture performante, celle de la majorité du plateau, la Martini, il va jouer les premiers rôles.

Et ce sera une fois encore avec des pointures. Ceux qui étaient déjà là en 1972 : Tambay, Michy, Coche, M.Bochet, Auxéméry, Sourd et Malcher. Mais également les nouveaux et quels nouveaux : Arnoux, Pironi, Snobeck, Metge, Schlesser, Lompech,  Dorchy, Ph Bochet…

Alain Couderc
Alain Couderc @ DR

Il y a de la revanche dans l’air.  BP avec Couderc, Michy et Coche. Elf avec deux équipes,  l’une dirigée par Roland Trollé avec Bochet, Pironi, Volant Elf Paul Ricard et Auxéméry et l’autre sous la tutelle de Pascal Santoni-Guérin avec des Alpine pour Tambay et Metge. De son côté Arnoux fait équipe avec Yver, l’autre volant Shell au sein de l’écurie du même nom.

La saison va être aussi étonnante que disputée. Les cinq premières courses voient quatre vainqueurs différents, Couderc l’emporte deux fois, Tambay, Bochet et Arnoux une fois chacun. C’est néanmoins ce dernier, le nouveau venu, qui surprend.  Les cinq suivantes voient Tambay l’emporter trois fois et Couderc deux. Dont Monaco où après être passé en tête à Sainte Dévote, il a réussi à contenir – certains diront « bouchonner » – Tambay jusqu’à la ligne d’arrivée. A mi-chemin de ce long championnat Couderc mène devant Tambay et Arnoux.

Alain Couderc
Arnoux, Couderc, Coche – Nogaro 1973 @ Lehalle

Lorsque le dernier quart de la saison arrive, Tambay a remporté deux victoires supplémentaires tandis qu’Arnoux a « explosé » avec trois nouvelles victoires. Couderc va rester étrangement absent de la plus haute marche du podium. En remportant trois des cinq dernières courses de la saison, laissant les deux autres à Couderc, Arnoux remporte le championnat avec 7 victoires contre 6 à Tambay – qui était à égalité de points avec 167 unités – et 6 à Couderc avec 160 points.  Score qui clôture l’une des saisons les plus disputées de la Formule Renault.

Marc Cerneau
Marc Cerneau BP et François Guiter ELF @ DR

Jean-Pierre Paoli, « Créateur » du circuit voulu par Paul Ricard, cheville ouvrière du BP Racing et révélation de la saison 1972

Jean-Pierre Paoli
Jean Pierre Paoli 1973 @ DR

« Alain était avant tout un excellent pilote et un très gentil garçon. Peut-être trop réservé, pas assez politique pour franchir les portes de la F1, bien qu’il en ait eu le talent.
En 1971 nous avions monté grâce à Marc Cerneau, le patron de BP Racing, une écurie de Formule Renault pour Jacques Laffite, Claude Michy et moi. BP apportait le budget, Jacques était le pilote principal et je pilotais tout en veillant à l’organisation de l’écurie.

En 1972 nous avons remporté le championnat de Formule Renault grâce à Jacques. Notre objectif était donc de passer en F3. BP Racing était partant à la condition que nous donnions une suite à notre programme en Formule Renault.
Toute l’année nous avions cotoyé un garçon aussi talentueux que sympa. Champion de Formule France 1970, il avait accédé à la Formule Renault sans grands moyens. Donc en 1972, il s’était battu avec sa Tecno, souvent aux avant-postes, notamment lors des essais, mais faute de ressources , il n’avait pas souvent concrétisé. C’était Alain Couderc.

Ligier JS2 Paoli - Couderc 1973
Alain Couderc – JP Paoli – Ligier JS 2 – 24H du Mans 1973 @ Christian Vignon


Nous lui avons donc proposé de nous rejoindre au sein du BP Racing aux côtés de Claude Michy qui continuait avec nous en FR.
La saison 1973 de Formule Renault a été homérique. Arnoux, Tambay et Couderc se sont battus au coude à coude tout au long des 20 courses et n’ont laissé qu’une seule course à leurs adversaires. Finalement Arnoux et Tambay ont fini ex-aequo mais avec 7 victoires, c’est Arnoux qui a été sacré. Couderc a fini 3e avec 6 victoires. 

Nous vivions tous à Magny-Cours, à 150 mètres les uns des autres. Nous étions très proches. Alain était très présent, très honnête, il avait de bonnes relations avec tout le monde. Mais il avait du mal à aller chercher les soutiens financiers.

Ferrari Daytona Le Mans 1974
Alain Couderc – JP Paoli – Ferrari 365 GTB 4 – 24H du Mans 1974 @ Luc Joly

J’ai fait les 24H du Mans à deux reprises avec lui. En 1973 sur une Ligier engagée par le BP Racing  puis en 1974 sur une Ferrari Daytona 365 GTB4 du NART. Nous avons abandonné à chaque fois. Problème de boîte sur la Ligier et de freins sur la Ferrari. 

Nous avions maintenu le contact après nous être un peu perdus de vue. Lors des Classic Days à Magny-Cours notamment et encore il y a quelques mois dans le cadre d’une manifestation autour de Ligier… »


1974, Favori mais déçu

Guerre du Kippour, interdiction des compétition automobiles, remises en question nombreuses, la fin de la saison 1973 a rebattu les cartes pour 1974. Les pétroliers sont toujours les principaux sponsors, mais les budgets sont plus concentrés. L’écurie Shell qui avait mené Arnoux à la victoire ne 1973 a notamment disparu.
En revanche, BP, Elf, UFP et les autres sont toujours présents. On annonce un duel Pironi-Couderc dans lequel le favori est plutôt Couderc. Ses coéquipiers chez BP sont Jacques Coche et Serge Saulnier, l’ancien mécanicien de Laffite qui fera lui aussi son chemin.
Dallest, Volant  Elf 74 au Paul Ricard est le nouveau co-équipier de Pironi. UFP fait courir Dany Snobeck  et Marc Sourd.

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Alain Couderc
Alain Couderc 1974 Dijon @ Jeff Lehalle-Archives Echappement

La saison débute mal pour Alain Couderc dont la voiture est détruite par un concurrent aux essais de la première course. Puis casse aux essais de la seconde, à Nogaro. Deux fois spectateur de deux victoires de Pironi, il se rappelle au souvenir de tous à Magny Cours en dominant totalement le week- end. Puis il l’emporte pour la seconde fois consécutive à Monaco. Lorsqu’arrive la mi-saison il n’est cependant classé que 5e.  Pironi, Sourd, Snobeck et le débutant Dallest le devancent. Un plateau aux forces équilibrées rend les courses incertaines, cassantes et six pilotes différents inscrivent leur nom en haut des tablettes.

La seconde partie de la saison démarre mieux que la première. Avec deux victoires en trois courses, à Croix en Ternois et au Paul Ricard. Mais ce sera le chant du cygne. Les aléas de la course, des problèmes divers et beaucoup de malchance font qu’il ne marquera plus de points cette année -là. Pis encore, camion et voiture ayant brulé sur la route du Bugatti, il n’achève pas la saison. Classé 7e du championnat avec 4 victoires, il a été le meilleur performer derrière Pironi, 7 victoires.        

Richard Dallest, vainqueur du GP de Pau F2, AGS.

Richard Dallest
Richard-Dallest @ Olivier Rogar

« On était copains, c’était un super pilote et quelqu’un de très honnête. Il n’a pas eu la carrière qu’il méritait.  Un exemple illustrant parfaitement sa personnalité : en 1974 Alain est toujours chez BP Racing. Moi je suis chez Elf.  On court à Rouen le 30 juin. C’est la huitième course de la saison. Dans la longue ligne droite, si tu es devant, il y a des chances que tu te fasses dépasser à l’aspiration. Souvent les pilotes qui en étaient victimes avaient le réflexe de tasser l’adversaire pour conserver leur avantage.
Il se trouve que c’est moi qui suis devant lui lors des essais. Il me passe à l’aspiration. Et je ne le tasse pas. Résultat : il fait la pole. Moi je suis derrière.
A ma grande surprise, de retour aux stands, il vient vers moi et s’excuse. Puis il file à la direction de course pour leur dire que c’est une erreur de lui avoir donné la pole parce qu’il a profité de mon aspiration. C’est moi qui doit l’avoir ! 
Evidemment ça n’a pas changé grand-chose mais je ne pense pas qu’une direction de course ait souvent eu à gérer une réclamation de ce genre !
Chez Elf je faisais équipe avec Didier Pironi qui allait gagner le championnat cette année-là. Et Alain Couderc est le pilote dont Didier redoutait le plus le talent. » 

Christian Courtel, ancien rédacteur en chef d’Auto- Hebdo, auteurs de nombreux livres.

Christian Courtel
Christian Courtel @ DR .jpg

 « Alain Couderc, un garçon sympathique et plein de talent.
 J’ai deux souvenirs précis. Au Ricard en octobre 1971. Il doit être sur la 7e ou 8e ligne aux essais. Au départ, le directeur de course baisse un peu son drapeau puis le relève mais Alain est déjà parti. Il remonte la grille et se retrouve au niveau de la 2e ligne dans le S de Méjanes, sur la Tecno. Je crois qu’il n’a pas fini la course, mais c’est le départ le plus sensationnel que j’ai vu ! Même si involontairement un peu volé.
A Charade en 1974, il a son petit camion avec un auvent dans le paddock. C’est pendant la coupe du monde de football. On joue RFA contre RDA. Alain a un petit téléviseur. La moitié du paddock est sous son auvent pour regarder le match.  Difficile à imaginer aujourd’hui. »  


De la musique avant toute chose…

Team UFP
Alain Couderc – Dany Snobeck – Team UFP @ DR

Les années suivantes, Alain Couderc sera encore en FRE, chez UFP avec Snobeck en 1975, il finira le championnat en 8e position puis son nom apparaîtra sporadiquement dans les classements de la FRE jusqu’en 1978, de même qu’en Championnat d’Europe de F2 et en Aurora AFX F1, en Grande Bretagne où il fera une course avec une AGS F2.  

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Alain Couderc
Jean Ragnotti – Alain Couderc 1975 @ Lehalle

Claude Michy

Organisateur du Grand Prix de France Moto, entre autres événements, coéquipier d’Alain Couderc en 1973

« Chacun a sa vie, on se perd de vue puis on se retrouve au gré des événements. Au Grand Prix de France moto notamment… La disparition d’Alain m’a affecté.
Alain n’était pas un garçon compliqué mais c’était un vrai compétiteur. On a passé une année sympa ensemble. On partageait un appartement à Magny-Cours, dans le village. Jacques Laffite était du côté de chez Tico Martini. Tout le monde vivait ensemble. Je me souviens qu’Alain avait mis des panneaux de carton sur les vitres. On n’avait pas de rideaux et lui aimait bien dormir !
Au début on était tous motivés, on pensait tous pouvoir être remarqués. Mais c’était une époque festive. La course n’avait pas les enjeux actuels. En termes de coût, d’image… La vie était belle. On avait une vraie qualité de vie. Il y avait de belles fêtes… Bien sûr, il fallait du talent et du travail. Beaucoup. D’autant plus qu’avec nous il y avait des gens comme Laffite, Arnoux, Tambay, Pironi… Ils étaient devant moi. Mais je n’ai ni regrets ni états d’âme.
Je me souviens de ce que disait Jean Ragnotti, presque une devise pour l’époque :  » Il vaut mieux sortir la nuit que le jour, parce qu’une bouteille de whisky, c’est moins cher qu’un triangle de suspension ! ».

WM P83
Alain Couderc – WM P83 – 24H du Mans 1983 @ Jean-Luc-Chétif

Alain Couderc montera son garage du côté de Bordeaux, et ses loisirs l’amèneront vers les concerts de  rock « classic », son autre passion. Toutefois, après deux engagements évoqués plus haut par Jean-Pierre Paoli, il reviendra au Mans en 1982 avec WM. Ses trois nouvelles participations lui donneront la satisfaction de voir l’arrivée en 1983 sur la WM P83 qu’il partage avec Pascal Fabre et Roger Dorchy.

Remerciements

Nous souhaitons remercier pour leurs témoignages et leur aide Messieurs Benoît Abdelatif, Gérard Bacle, Philippe Cestaret, Christian Courtel, Richard Dallest, Jacques Laffite, Claude Michy et Jean-Pierre Paoli.

Le livre de Christian Courtel : « Formule Renault, de la Formule France au Turbo » Edité par ACLA en 1981, a servi de base d’informations pour la rédaction de cet article, nous vous en recommandons la lecture.

Christian Courtel – Formule Renault, de la formule France au turbo

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