Le Commissaire et Alain Prost » le conducteur du Dimanche » – GP F1 Dijon 1984
Passionné depuis son enfance par la course automobile, François Blaise a été trente années durant, de 1961 à 1991, commissaire de piste bénévole. Témoin de nombreux évènements, il nous livre ici l’une de ces anecdotes.
Classic COURSES
Mai 1984 – Grand Prix de France – Dijon
Cher Alain ,Avec tout le respect que je te dois, j’espère que tu ne m’en voudras pas de te faire revivre ce souvenir de 1984 Cette année là tu avais intégré l’écurie McLaren Tag Porsche et tu avais comme équipier Niki Lauda
Le dimanche 20 mai 1984 en me rendant en compagnie de mon ami commissaire de piste Yves Robert, sur le circuit de Dijon-Prenois à l’occasion du G.P., le hasard a voulu qu’en traversant le centre de Dijon, nous nous retrouvions derrière ta Porsche 928. Dans cette auto se trouvaient Ron Denis et deux autres personnes de l’écurie . Il y avait un trafic énorme de spectateurs qui se rendaient au circuit. En arrivant sur le rond point de la place de la République, il se produisit un ralentissement, nous nous trouvions toujours derrière ta Porsche et les voitures stoppèrent du fait de ce bouchon. Pourtant une Renault 4L fourgonnette se débrouilla pour te couper la route ! En voulant manoeuvrer pour l’éviter, tu la touchas légèrement à l’arrière, sans dommage pour elle, mais le conducteur sortit de sa voiture très agité et énervé . Il se dirigea vers l’arrière de son auto et commença à crier . Nous étions tous arrêtés, vitres ouvertes, tous les automobilistes t’avaient reconnu, sauf un ; le conducteur de la Renault ( il s’agissait d’un Bourguignon d’un âge avancé ). Il se tourna dans ta direction et cria : Quand on ne sait pas conduire on reste chez soi espèce de conducteur du dimanche ! Tous les nombreux automobilistes autour de toi éclatèrent de rire ! Je pense que cette histoire eu beaucoup de succès et que l’on en parla longtemps dans les chaumières ! Au fait Alain , tu t’es pas débrouillé pour un conducteur du dimanche ; 4 titres mondiaux , 4 autres podiums mondiaux, 51 victoires, 128 courses dans les points, 10302 kilomètres en tête d’un GP. Chapeau l’artiste ! François BLAISE Photo @DR
Finalement, il avait raison le vieux bourguignon, Alain Prost a presque exclusivement remporté ses courses le dimanche.
Comme un certain photographe dans un blog disparu, Alain Prost fut bel et bien un conducteur du dimanche. Logique. S’il avait couru au tout début des années soixante et disputé le Grand Prix d’Afrique du Sud de cette époque à East London, il aurait été un conducteur du samedi.
Savoureuse histoire, très bien racontée.
Cela me rappelle l’anecdote concernant Ayrton Senna qui s’était fait interpelé en Angleterre pour excès de vitesse et à qui le policier lança nonchalamment : »Do you think you’re Nigel Mansell or something ? » 🙂
Alain Prost a été au moins une fois un conducteur du samedi : le Grand Prix des Pays-Bas 1982 avait lieu ce jour-là.
Cher Pierre, jusqu’à une certaine époque en Grande Bretagne aussi, le grand prix se courait le Samedi, Sunday closed oblige. Quand au fameux photographe du Dimanche, cette chronique nous manque. Et même pas de nouvelle du TTDCB
C’est vrai Daniel, vous avez raison : le ‘Sunday’s closed » a sévi longtemps en Angleterre. Il n’y a encore pas si longtemps, on ne jouait pas à Wimbledon le dimanche, par exemple. Et merci Olivier pour le rafraîchissement à propos du GP de Hollande 1982. Je me demande d’ailleurs si ce GP ne s’est pas tenu le samedi jusqu’à une certaine époque, à vérifier…
Merci de partager une tres amusante histoire