8 septembre 2015

F1 2015 : le billet de Johnny Rives – Italie 12

Monza, morne plaine…

Confortablement installé au fond de son canapé, on caresse toujours l’espoir d’une bonne surprise au départ d’un Grand Prix. Force est d’avouer que l’on reste souvent sur sa faim. Et tel a été le cas, une fois encore, au Grand Prix d’Italie. Après les espoirs, clairement dissipés, d’une éventuelle averse et des impondérables qu’elle aurait pu entrainer, il nous restait ceux d’un sursaut des Ferrari…

                                                                Johnny RIVES.

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En qualification, elles s’étaient intercalées entre les Mercedes. Certes, la malchance de Rosberg – dont la F1 avait été dès le samedi dépourvue de son moteur, nouveau et revigoré, au bénéfice de l’ancien modèle utilisé depuis le Canada – avait contribué à ce relatif réveil des Rouges. Relatif car, avec cette nouvelle version du moteur Mercedes, Hamilton avait nettement tenu les Ferrari en respect. Restait tout de même le fait que Raïkkonen paraissait s’être enfin affranchi de la poisse qu’il trainait depuis le début de la saison. Il semblait avoir accaparé le rôle d’empêcheur de tourner en rond n°1. Avec tout ce que cela pouvait entrainer dans son besoin de redorer son image sous les yeux des tifosi – peut-être déçus que la Scuderia lui ait renouvelé sa confiance quand les journaux italiens avaient fait miroiter l’engagement possible de Nico Hulkenberg pour 2016 à sa place. Hélas, trois fois hélas, tous ces espoirs s’effacèrent en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Et le Grand Prix d’Italie nous fit sombrer, comme la plupart des précédents, dans une léthargie contre laquelle l’enthousiasme des tifosi ne pouvait rien.

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Raïkkonen out, Rosberg out ? Ce sont décidément toujours les mêmes qui trinquent. Pour Raïkkonen ça n’a duré qu’un instant. Il dit qu’il a respecté la procédure. Mais sa Ferrari est restée sur place au moment du départ. Elle n’a pas calé seulement parce qu’un système électronique permet de l’éviter. Bref, lorsque le peloton atteignait la première chicane, Kimi pointait en 20e et dernière position. Dès lors, quelle que puisse être sa remontée, ses chances de victoire étaient anéanties. Pour Rosberg ça n’a guère duré plus longtemps. Géné par la Ferrari immobile de Raïkkonen, il a dû en faire le tour, n’accélérant pas aussi franchement qu’il l’aurait pu sans cet obstacle. Du coup Bottas et Massa lui passaient sous la moustache. Ses chances de victoire étaient anéanties aussi irrémédiablement que celles de Raïkkonen. Surtout avec son « vieux » moteur qu’il trainait depuis le Canada (7 juin). Et qui d’ailleurs finit par pousser son dernier souffle à deux tours de l’arrivée alors qu’il était revenu à 1’’2 derrière Vettel, inamovible 2e derrière l’intouchable Hamilton.

Le public français aurait pu s’enflammer en suivant la course de Grosjean, qui aurait bien aimé rééditer une performance du même tonneau qu’à Francorchamps. Mais l’impatient Nasr en décida autrement en esquintant involontairement une suspension arrière de la Lotus. Imitant ainsi la maladresse d’Hulkenberg qui s’était chargé, lui, d’éliminer Maldonado. En deux tours il n’y avait plus de Lotus !

Alors se rabattre sur Renault, pour trouver un intérêt à la course ? Hélas, les Red Bull et les Toro Rosso furent réduites à suivre un pénible chemin de croix. Bien content de les trouver toutes les quatre à l’arrivée. Mais dans des positions si misérables… On conserve le souvenir de Raïkkonen regagnant sinon le temps perdu au départ, du moins quelques places. Et dépossédant avec facilité Ricciardo de la 7e place qu’occupait alors l’Australien en le dépassant sans coup férir dans la ligne droite qui aboutit à la Parabolique.

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Johnny rives, lewis hamilton, sebastian vettel, felipe massa, grand prix d'italie F1 monza 2015, F1 2015 ItalieA part ça rien. En tout cas pendant la course. Le plus gros suspense intervint seulement après. Quand il fut question de sanctionner Hamilton à qui il avait manqué quelques grammes de pression dans UN pneu arrière. On crut d’abord à une blague. Une mauvaise blague. Mais non, c’était vrai. Fort heureusement les commissaires techniques finirent par admettre que oui, selon que l’on mesure la pression des pneus quand ils sont revêtus des couvertures chauffantes ou bien quelques minutes plus tard, le résultat n’est forcément pas le même. Ils devront à l’avenir en tenir compte. Hamilton conservait sa victoire gagnée haut la main. Nous irons jusqu’à dire « trop » haut la main. Mais qu’y faire si les Mercedes sont si performantes et leur leader si inflexible ? Espérer qu’un caprice météorologique viendra pimenter le déroulement du prochain Grand Prix à Singapour ? C’est tout ce que nous avons trouvé pour vous faire saliver…

Illustrations @ DR

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