Duns, Berwickshire, Scottish Borders, 28-29 juin 2025.
Si la petite ville de Duns, s’enorgueillit de son château, le Duns Castel, les petites routes qui l’entourent ont suscité des vocations de pilotes, puisque Andrew Cowan, l’homme des Marathons Londres – Sydney, Louise Aitken-Walker, la championne du monde FIA des rallyes, y sont nés et que Jim Clark y vivait. Le trust qui préside aux destinées du Jim Clark museum a célèbré en ce mois de juin 2025, le 60e anniversaire de son extraordinaire saison 1965. Michel Verrando y assistait.
Michel Verrando et Olivier Rogar Santoni
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Border reivers
Jim a quatre sœurs et l’exploitation agricole qui jouxte la demeure familiale d’Edington Mains n’attend que lui pour prendre la suite de James et Helen, ses parents. Mais ces petites routes, ces belles courbes… Etroites, planes, roulantes… Si tentantes qu’il y suit son ami Ian Scott Brown, fermier lui aussi et tout aussi passionné. De week-ends en week-ends, ils écument les circuits des environs. Rapidement – un adverbe dont Jim suscitera le fréquent usage – l’ainé mesure le talent de son cadet.

Ian se mue en découvreur de talent. Il présente Jim au garagiste de Chirnside, Jock McBain, tout aussi passionné qu’eux. Ce dernier a créé l’écurie « Border Reivers » avec les fermiers du coin dont Ian et Alec Calder, marié à l’une des sœurs de Jim. Il engage des Jaguar Type D, Aston Martin DBR1 ou Lotus Elite. C’est avec elles que Jim se fera remarquer dans des courses de portée nationale. En 1958 il affronte Colin Chapman à Brands Hatch sur Lotus Elite. Ce dernier l’emporte de justesse. Impressionné par le jeune Ecossais.





Des hôtes de marque
Sir Jackie Stewart, proche de Jim Clark et Président honoraire du Jim Clark Trust. Derek Bell. Dario Franchitti étaient présents. David Richards était prévu. L’absence de Graham Gauld, ami de jeunesse de Jim étonnait. Le Classic Team Lotus emmené par Clive Chapman était au complet avec ses fantastiques autos historiques.



Jim Clark choisit Le Mans
Quand Jock envisage d’acheter une Lotus de Formule 2 pour Clark, celui-ci pourtant « refuse l’obstacle » ; il a vu Graham Hill perdre une roue en course sur une telle auto. Il choisit les voitures de Sport. Le Mans sur Lotus, en 1959. Second de sa catégorie avec John Whitmore. Puis Aston Martin, en 1960. Troisième avec Roy Salvadori. David Brown tente l’aventure de la F1 et veut l’engager. Mais la voiture n’est pas une réussite et c’est vers Lotus que Jim bascule définitivement.
Cette année 1960 est donc celle des grands débuts internationaux. En Formule Junior, il remporte le titre. Puis il participe à quatre Grands Prix en F1 et réalise son premier podium lors du GP du Portugal.
On connait la suite.
La courbe du succès


Lotus 25 – Championne du monde 1963

Il s’aguerrit en 1961 avec deux podiums. En 1962 sa nouvelle monture, la révolutionnaire Lotus 25 monocoque lui permet de remporter trois Grands Prix et de finir deuxième du championnat derrière Graham Hill. Il ne laissera pas passer sa chance en 1963 en remportant sept Grands Prix et le titre. Titre qu’il perdra en 1964 lors du dernier Grand Prix au Mexique. 1965 est sa plus belle saison. Champion du monde en F1 avec six victoires. Champion de la série Tasman. Vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis.
C’était il y a 60 ans et le Jim Clark Trust a célébré son héros à Duns.


Lotus 32B – Victorieuse de la série Tasmane 1965




Lotus 33 – Championne du monde 1965







Lotus 38 – Victorieuse à Indianapolis 1965
La voiture exposée au Musée Jim Clark de Duns n’est pas celle qui a gagné l’épreuve de 1965. En effet huit exemplaires de la Lotus 38 furent construits. Celle-ci, la 38/7 a été engagée pour Al Unser en 1966 mais elle a eu un accident en course. En 1967 c’est Jim Clark qui en prit le volant mais il abandonna.
La voiture victorieuse avec Clark à Indy est la 38/1 qui existe toujours mais est exposée, à notre connaissance, au Ford Museum. Citons également la 38/4 qui finit 2e à Indy en 1966 avec Clark. Il se distingua aussi avec elle en participant à la course de côte de Ollon Villars en Suisse en 1965.






Ford Cortina Lotus 1965
Jim Clark conduisit JTW497C dans le championnat britannique de Saloon cars en 1965. Une victoire lors du St Mary Trophy à Goodwood. Deux absences du fait de courses de F1 et Indy, un abandon et une disqualification l’empêchèrent de faire mieux que 7e du championnat et 3e de sa classe.

RIP Jimmy


Michel Verrando, Jim Clark et Lotus
Nos lecteurs connaissent notre ambassadeur à Maranello, Jean-Paul Orjebin, mais savent – ils que nous en avons également un à Duns ? En effet si vous le croisez à Monaco ou sur le vieux port de Marseille, vous le reconnaitrez à sa veste matelassée aux couleurs de Jim Clark : le talentueux Michel Verrando. Ses dessins sont connus sous toutes les latitudes fréquentées par Jimmy, notamment ses calques de monoplaces. C’est son reportage que vous pouvez visualiser ici.


















