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La dernière chevauchée de Lorenzo Bandini – 3/4

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A 10 heures du matin, Lorenzo Bandini avait rejoint le garage où les mécaniciens effectuaient les derniers réglages. Il avait tout de suite tombé la veste, ne pouvant s’empêcher de les aider. En fait, il aimait bien vérifier que tout était en ordre, plus par habitude que par défiance. Ensuite, il avait pris son déjeuner à l’Astoria avec quelques amis et des journalistes français.

René Fiévet et Jean-Paul Orjebin

1ème partie : Prolégomènes
2ème partie : Avant la course
3ème partie : Dimanche 7 mai 1967
4ème partie : 17 heures 10

A 13 heures 45, tout le monde était à pied d’œuvre dans le stand Ferrari. Margherita était arrivée en pantalon, sa veste sur le bras et un sac avec les chronos, un carnet et une bouteille thermos.

A 13 heures 55, les voitures sont alignées sur la grille de départ, les moteurs tournent. Lini se penche et hurle à l’oreille de son pilote : « Tu devrais remercier les organisateurs. Je ne sais pas pourquoi, mais ils t’ont donné la meilleure position sur la grille, à droite alors que la première courbe est à droite. Cela aurait dû être à Brabham de partir à l’intérieur. Curieusement, ils t’ont donné sa position, tant mieux, c’est très, très bien. A toi de partir comme un diable sort de sa boîte, si tu restes à droite jusqu’à la courbe, tu lui prends 20 mètres, puis c’est tout de suite la montée, comme ton moteur est plus puissant, tu le lâches, ce sera plus facile que ce que nous pensions hier soir, tu vas lui damer le pion, Ciao Lorenzo. » (1)

Margherita pendant la course, avec Barbara Amon. La veste en tweed que l’on aperçoit derrière Marguerita est celle de Ludovico Scarfiotti @ DR
Margherita pendant la course, avec Barbara Amon. La veste en tweed que l’on aperçoit derrière Marguerita est celle de Ludovico Scarfiotti @ DR

Louis Chiron, drapeau en main se poste devant le nez de la Ferrari, Lorenzo Bandini se hausse dans son cockpit et lui crie : « Pousse-toi de là, Louis, tu veux que je te passe dessus ? ». Chiron ne se pousse pas, et il expliquera plus tard pourquoi il avait agi de la sorte. Il aimait beaucoup Bandini, mais il connaissait aussi son caractère impulsif. Alors, en se plaçant juste devant sa monoplace, il l’empêchait de faire un faux départ et d’en être pénalisé. Il lui fit un sourire et un clin d’œil, il abaissa son drapeau tout en faisant un saut en arrière (2). La course était lancée…

Tout se passa comme prévu. Mieux placé sur la grille, prompt au démarrage, Bandini est en tête au virage de Sainte Dévote, devant Brabham, Hulme, Stewart, Surtees. Mais dans la descente de la gare, Brabham n’est déjà plus là, un évènement de course qui allait s’avérer lourd de conséquences. Victime d’une fuite d’huile, Brabham part en tête à queue au virage de Mirabeau. Une bielle a perforé le bloc moteur en alliage léger. « C’est comme si on m’avait enlevé le siège de sous le postérieur. » expliquera-t-il plus tard (3). Il reprend la piste bon dernier tout en continuant, sans le savoir, de déverser son huile sur le circuit.

Mais il n’y a pas que Brabham qui perd son huile, Siffert également. Le tête-à-queue de Brabham a créé le désordre dans le peloton des voitures qui roulent en rangs serrés au cours de ce premier tour. La Cooper de Siffert a heurté l’arrière de la voiture de McLaren, et son radiateur d’huile est endommagé. Il perd de l’huile lui aussi (4). Immédiatement, les commissaires de piste se précipitent pour déverser de la poudre de ciment, notamment au freinage de la chicane, un des points les plus délicats du circuit.

Lorenzo Bandini, en tête de la course, ne se doute de rien. Mais il a déjà fort à faire pour contenir Hulme et Stewart qui sont sur ses talons. Car tel est le problème des Ferrari 12 cylindres par rapport aux voitures britanniques : elles sont lourdement chargées en essence en début de course. Pour peu qu’il arrive à maintenir son avantage sans trop solliciter ses freins, et tout ira de mieux en mieux pour lui au fur et à mesure que sa voiture s’allègera. Mais toute cette stratégie va s’effondrer dès le deuxième tour.

Le départ et les deux premiers tours de la course retransmis par l’ORTF. Bandini bien parti voit rapidement sa stratégie s’effondrer.

Dans le tunnel, il est surpris par l’huile étalée sur la piste. Il hésite un instant. Denny Hulme en profite pour le dépasser et passer en tête au virage de la chicane. Bandini est-il encore perturbé par ce qui vient d’arriver ? Toujours est-il que Jacky Stewart, en embuscade juste derrière lui, le dépasse au Bureau de Tabac. A l’issue du deuxième tour, Bandini est troisième. Pire encore, dans les tours qui suivent, handicapé par le poids de sa Ferrari lourdement chargée en essence, il a du mal à suivre le rythme des deux hommes de tête. Mais il s’accroche néanmoins. Peut-être pense-t-il que le temps travaille pour lui.

Le grand Jim Clark a lui aussi été victime de l’huile répandue sur la piste. En septième position, derrière Surtees, Gurney et McLaren, il pense que le carambolage est inévitable et décide de prendre l’échappatoire. Il s’immobilise, sort promptement de sa voiture, la remet dans le sens de la marche, reprend le volant, et se lance dans une poursuite échevelée, battant plusieurs fois le record du tour. A chaque passage, il gagne au moins une place au classement. La foule s’enthousiasme devant cette démonstration de l’Ecossais au sommet de son art.

L’autre Ecossais n’est pas en reste. Au sixième tour, Stewart passe Denny Hulme, et commence à creuser un léger écart. Va-t-il rééditer son exploit de l’année précédente ? La démonstration de Stewart ne durera qu’une dizaine de tours : au quinzième tour, il abandonne sur panne de sa boite de vitesse. La course prend alors une configuration plus stable : Hulme est en tête, suivi à une quinzaine de secondes par Bandini, talonné par Surtees, lui-même suivi de très près par McLaren. Tandis que derrière, Clark continue sa remontée et pointe en septième position.

Le tournant de la course : Hulme passe Bandini au freinage de la chicane. On devine, en bas et à droite, la piste couverte de poudre de ciment pour absorber l’huile. Le passage des voitures va provoquer un tel nuage de poudre blanche que Jim Clark (que l’on voit ici tout en haut de la côte, en 7ème position), persuadé qu’il y a un carambolage, décide de prendre l’échappatoire @ DR (source : http//:formulapassion.it).
Le tournant de la course : Hulme passe Bandini au freinage de la chicane. On devine, en bas et à droite, la piste couverte de poudre de ciment pour absorber l’huile. Le passage des voitures va provoquer un tel nuage de poudre blanche que Jim Clark (que l’on voit ici tout en haut de la côte, en 7ème position), persuadé qu’il y a un carambolage, décide de prendre l’échappatoire @ DR (source : http//:formulapassion.it).

A ce moment, comme souvent dans les courses automobiles, s’installe une dramaturgie, dont les principaux acteurs sont ici Bandini et Clark. Bandini commence à accentuer son effort, et soudain l’écart avec Hulme se met à diminuer. La foule est haletante : la Ferrari va-t-elle revenir, et faire la jonction ? Mais il y a aussi Clark, qui continue sa démonstration. Au 30ème tour, Surtees a abandonné, ce qui met Clark en 4ème position, juste derrière Bruce McLaren qui a lui-même Bandini en ligne de mire, ce dernier réduisant progressivement son écart sur le leader. La course est passionnante ; rien n’est en encore joué.

Au 43ème tour, au moment où il s’apprête à attaquer McLaren, Clark doit renoncer à son tour, victime d’un bris de suspension au virage du Bureau de Tabac qui précipite sa Lotus sur le mur. Après avoir aidé les commissaires à ranger sa voiture sur le bas-côté, et ramasser quelques débris jonchant la piste, il rejoint son stand à pied sous les acclamations de la foule, avec la consolation du meilleur tour en course.

A la mi-course, la succession des abandons a déjà singulièrement clarifié la situation : parmi les favoris, Brabham, Gurney, Stewart, Surtees, Clark ne sont plus là. Hulme caracole en tête, avec 7-8 secondes d’avance sur Bandini. Puis viennent McLaren, Amon, et Hill. C’est alors qu’intervient un nouveau facteur déterminant dans la lutte entre les deux hommes de tête : le dépassement des attardés. Facteur d’autant plus crucial sur un circuit sinueux comme Monaco : pour peu que la voiture de tête rejoigne le retardataire au mauvais endroit, dans un enchaînement sinueux qui ne permet pas les dépassements, et ce peut-être plusieurs secondes de perdues. Encore faut-il aussi que le retardataire soit attentif à ce qui se passe derrière lui, qu’il ne soit pas en train de « faire sa course », à la lutte avec un autre concurrent, et surtout qu’il fasse preuve de bonne volonté.

Il est temps ici de rétablir une vérité ; et de faire taire la calomnie. Les hommes de tête vont rattraper la Lotus de Graham Hill. Ce dernier a-t-il volontairement retardé Bandini dans sa poursuite de Denny Hulme ? C’est l’accusation qu’ont portée certains journalistes italiens à l’encontre du pilote britannique, évoquant une sorte de règlement de compte à distance après l’incident de Mexico trois ans auparavant. Graham Hill aurait « rendu la monnaie de sa pièce » à Bandini, ruinant la course-poursuite que ce dernier avait engagée avec Hulme. Bien des années plus tard, cette thèse a été reprise dans un documentaire de la RAI qui peut être consulté sur Youtube (5). Nous avons consulté avec attention la retransmission télévisée de cette course. L’épisode se situe entre le 58ème et le 62ème tour. Au 58ème tour, quand Hulme passe Graham Hill, il y a 8-9 secondes entre Hulme et Bandini au virage du Gazomètre. Quand Bandini rattrape Hill à la fin du 61ème tour, il est à 10 secondes de Hulme, toujours au virage du Gazomètre. Au début du 62ème tour, il est dans les roues de Hill à la fin de la ligne droite des stands, et il le dépasse rapidement un peu plus loin entre Beau Rivage et Casino. L’écart avec Hulme est alors de 11 secondes à Mirabeau. Certes, l’écart s’est légèrement creusé, mais une chose est sûre : Graham Hill ne s’est livré à aucune obstruction (6).

La retransmission télévisée entre le 58ème et le 62ème tour, quand Hulme et Bandini prennent un tour à Graham Hill. On remarque l’extraordinaire aisance de Denny Hulme, qui semble se promener. La retransmission est interrompue environ trente secondes durant le 61ème tour en raison de l’arrivée du tiercé qui est diffusée en direct quoi qu’il arrive. A l’époque, on ne plaisantait pas avec l’arrivée du tiercé.

Vers le 65ème tour, Bandini commence progressivement à lâcher prise. Petit à petit, l’écart recommence à se creuser :15 secondes au 70ème tour. Au même moment, McLaren s’arrête à son stand, laissant la troisième place à Chris Amon. En tête, Denny Hulme maîtrise la course, avec une incroyable aisance, aidé il est vrai par une voiture parfaite pour la circonstance. « Ma voiture était la meilleure du plateau, parfaitement équilibrée Elle survirait un peu mais son comportement était vraiment extraordinaire grâce à sa légèreté. Je n’avais presque pas besoin de tourner le volant et je pouvais la diriger à l’accélérateur. » déclara-t-il après la course (7). A l’évidence, Bandini ne peut pas en dire autant et commence à montrer des signes de fatigue. Bien des années plus tard, Giulio Borsari se souvenait : « il était arrivé à 7 secondes du leader, Denny Hulme. Il donnait l’impression de pouvoir le rattraper. A chaque passage devant les stands, nous lui faisions des signes et il nous répondait. Puis, soudain, il a cessé de nous répondre. Il pilotait la tête inclinée vers l’avant, comme s’il dormait. Il était clairement victime d’un écroulement physique. Il fallait l’arrêter ! Mais on n’arrête pas un pilote qui a accompli une telle remontée et qui se retrouve deuxième, à quelques centaines de mètres du leader. Ce n’était pas une décision facile à prendre pour le directeur sportif, Franco Lini. On le laissa donc continuer ainsi. Ce qui devait arriver arriva. (8) » 

Dans le stand Ferrari, on ne se fait plus d’illusions. Après tout, finir aux deuxième et troisième places, ce n’est pas si mal même si on espérait plus. Franco Lini a montré le panneau SLOW à Bandini. Au 80ème tour, il y a 20 secondes d’écart. Bandini a ralenti, tout simplement parce qu’il est épuisé. C’est visible à l’œil nu : ses zones de freinage varient d’un tour à l’autre, ses trajectoires sont changeantes, il manque des changements de vitesse. Phil Hill apporte son témoignage : « à la fin du 81ème tour, il était en train de craquer, déjà un peu « en vrac » après le Gazomètre à l’entrée de la ligne droite des stands. » (9)

Margherita a une dernière vision de son mari passant devant les stands à l’amorce du 82ème tour (10). Elle ne voit pas ce que lui indiquent les panneauteurs de l’équipe, mais en réponse, elle le voit lâcher brièvement les deux mains de son volant, et les lever au ciel, probablement en signe d’exaspération et d’impuissance dans sa poursuite de Denny Hulme : il ne peut pas aller plus vite. Surtout, il est épuisé. Pourtant, il n’abandonne pas. A la sortie du tunnel, plusieurs témoins ont l’impression que la Ferrari va encore plus vite que d’habitude. Trop vite ? les freins commencent-t-ils à donner des signes de fatigue ? La Ferrari heurte le pilonne gauche de la chicane.

Il est 17 heures 10, ce dimanche 7 mai 1967.

René Fiévet et Jean-Paul Orjebin

A suivre :

4ème partie : 17 heures 10

 

Notes :

(1) Ce passage est tiré du livre Addio Bandini (l’Editrice dell’ Automobile, 1967). Y a-t-il eu une forme de favoritisme à l’égard de Bandini en la plaçant sur le côté droit de la grille, comme semble le suggérer Franco Lini ? En aucun cas : en 1963, (la première année où le départ fut donné sur la ligne droite menant à Sainte Dévote), comme pour les trois années suivantes, le meilleur temps aux essais était situé sur le côté gauche de la grille. Mais Franco Lini n’a pas forcément tort sur le fond : si les deux voitures réussissent leur départ de façon identique et se présentent de front à Sainte Dévote, on peut penser que la voiture qui tient la corde possèdera un léger avantage.

(2) En raison du vacarme des moteurs au moment du départ, il nous paraît douteux que Bandini et Chiron aient été en mesure d’engager cet échange verbal à quelques mètres de distance l’un de l’autre. Mais sur le film vidéo que nous proposons ici, on voit bien le geste comminatoire de Bandini à l’égard de Chiron, lui enjoignant de s’écarter.

(3) Patrick Sinibaldi, Grand Prix de Monaco 1967, 50ème anniversaire, Editions des abeilles, 2017, page 146). Ce livre, récemment paru (voir Classic Courses du 17octobre 2017), a constitué pour nous un ouvrage de référence pour la rédaction de ce texte. Dans la retransmission télévisée que nous proposons, on entre-aperçoit l’espace d’une fraction de seconde (à 1’10’’ dans la vidéo), en haut et à gauche de l’écran, Jack Brabham en perdition à la sortie de Mirabeau descendant la pente … en marche arrière.

(4) Patrick Sinibaldi, op. cit., page 146.

(5) Youtube : Lorenzo Bandini, il campione amato dalla gente :  (https://www.youtube.com/watch?v=tn59nKVxWBk).

(6) Dans son livre très complet sur le déroulement de la course, Patrick Sinibaldi n’évoque même pas cette soi-disant obstruction de Graham Hill à l’encontre de Bandini.

(7) Patrick Sinibaldi, op. cit., page 158.

(8) source : http://www.aonclassiccar.fr/2015/04/giulio-borsari-mecanicien-de-legendes-2eme-partie

(9) Patrick Sinibaldi, op. cit., page 158.

(10) Interview de Margherita Bandini au Corriero Romano, le 27 mai 2010 (corrieroromano.it).

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René Fievet

Né en 1952, économiste de formation, René Fiévet vit à Washington DC où il est fonctionnaire international. Dès son plus jeune âge, il a été passionné par les courses automobiles, notamment en lisant les histoires de Michel Vaillant. Il a appris à lire avec « Le pilote sans visage ». Mais vivant à l’étranger dans sa jeunesse, en Extrême Orient et en Afrique, il a plus rêvé le sport automobile qu’il ne l’a vraiment connu. Ce qui arrange bien les choses quand il s’agit d’écrire sur le sujet. Comme tous les passionnés qu’on rencontre dans Classic Courses, René Fiévet pense évidemment que « c’était mieux avant ». Mais à force de répéter ce qui est pour nous une évidence, on risque de passer pour un vieux con. Alors, pour faire taire les sceptiques, les convaincre que le « c’était mieux avant » n’est pas une impression, ni même une opinion, mais une vérité solidement établie, et vérifiable, il faut transmettre quelque chose de ce passé révolu. Et comment transmettre autrement qu’en écrivant ?

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richard JEGO

Toujours aussi agréable à lire .
Et très belles photos du circuit , du temps ou il y avait encore des trottoirs et une gare au dit virage de la gare , et une superbe ligne droite en bord de mer ; bref d’un temps dont j’ai la nostalgie ou ce circuit était beau et sympa pour le spectateur .
Merci à vous

Olivier FAVRE

Le « cliffhanger » est parfaitement amené. On a beau connaître l’issue tragique, on se prend presque à espérer une fin différente.
En tout cas, cette série de notes rend le personnage Bandini attachant, très humain avec ses faiblesses et sa sensibilité exacerbée.

Daniel DUPASQUIER

C’est en effet une note passionnante et poignante, admirablement documentée. On se prend à espérer que l’issue sera différente de celle que nous avons vécu derrière le petit écran il y a 51 ans. Je crois que c’était François Janin qui assurait les commentaires; il était le reporter attitré de l’époque avant de se faire dégager l’année suivante pour cause de révolution. Les informations données par Janin étaient très contrastées et on a pensé un instant que Bandini avait pu s’extraire de sa monoplace et que le feu ne concernait que les bottes de pailles. En 1967, le grand prix… Lire la suite »

Rene Fievet

La thèse de l’épuisement physique est la plus souvent mise en avant pour expliquer l’accident. Toutefois, un doute subsiste encore aujourd’hui. Quand les mécaniciens de Ferrari ont examiné les débris de la voiture, ils ont constaté avec surprise que la boite de vitesse était enclenchée sur le 5ème rapport (information fournie notamment par Franco Gozzi dans son livre Memoirs of Enzo Ferrari’s lieutenant). Ce que semblent confirmer certains témoignages visuels qui virent la Ferrari déboucher du tunnel plus rapidement que d’habitude. Bandini a-t-il connu un ennui mécanique l’empêchant de rétrograder pour le passage de la chicane ? Une fois encore,… Lire la suite »

pierremenard

Comme la plupart du temps dans les accidents mortels, il est quasiment impossible d’affirmer mordicus une cause, ou plusieurs, qualifiée comme certaine de l’accident. Pour la bonne et simple raison que le principal intéressé n’est plus là pour en causer. Ce qui donne toute sa valeur à la l’information édictée par René – et que, pour ma part, je ne connaissais pas – d’une boîte bloquée en cinquième. Qui pourrait effectivement faire penser à un problème de transmission.

YVES GALLET

Les deux causes évoquées, fatigue et boite bloquée sur le 5è rapport, ne sont pas incompatibles. Lorenzo aurait très bien pu rater son rétrogradage, enclenchant le 5è rapport plutôt que le 3è….

Daniel DUPASQUIER

N’aurait-il pas pris l’échappatoire dans ces conditions ?! La distance de décélération lui aurait sans doute permis de prendre cette décision si il s’était rendu compte d’une telle défaillance comme Clark un peu plus tôt. Difficile à dire bien sûr !

Albert

Bien que connaissant l’épilogue , l’ayant vécu en son temps ,c’est avec une certaine anxiété que j’attends la 4éme partie .J’en viens à souhaiter à la lire tardivement ; Laissant encore quelques jours , quelques tours à Lorenzo Bandini .

[…] La dernière chevauchée de Lorenzo Bandini – 3/4 […]

Daniel ROUSTAN

Merci pour cet article, précis. J’étais présent avec mes parents dans un immeuble à côté du circuit durant ce grand prix de Monaco 1967, j’avais 4 ans et demi… J’ai quelques photos de la course prise par mon père avant l’accident.
Continuer s’il vous plait à rafraichir le passé de la Formule 1 historique avec de tels articles.

Je reste Fan…

Bonne fin d’année 2020.