F1 2019 preview par Johnny Rives
POKER MENTEUR OU PAS ?
F1 2019 preview – A quelques jours du GP d’Australie qui entamera le championnat du monde 2019 de F1, quelles conclusions tirer des essais préliminaires s’étant déroulés sur le circuit de Catalogne ? Aux deux extrêmes de la hiérarchie la situation paraît claire. D’un côté Ferrari et Mercedes dans un mouchoir. Et de l’autre Williams qui a accusé un retard à l‘allumage dramatique en loupant les deux premières des huit journées d’essais. Mais entre ces extrêmes, que penser ?
Johnny RIVES

Poker menteur ou pas ?
Pour mémoire voici les chiffres à retenir :
- Tout en haut de la hiérarchie : Vettel (F) 1’16’’221, Hamilton (M), 1’16’’224, Leclerc (F) 1’16’’231, Bottas (M) 1’16’’561.
- A l’opposé, en bas des temps, une seule équipe n’a pas réussi à franchir la arrière des 1’18’’ au tour, Williams (Russell 1’18’’130 et Kubiça 1’18’’993).
Cela nous donne un milieu de tableau aussi fourni que confus, composé des sept équipes restantes, dans l’ordre : Renault, Toro Rosso, McLaren, Haas, Red Bull, Alfa Romeo et enfin Racing Point (ex-Force India).
Ou plus précisément : Hulkenberg (1’16’’843), Albon (1’16’’882), Sainz (1’16’’913), Grosjean (1’17’’076), Gasly (1’17’’091), Raïkkonen (1’17’’239) et Perez (1’17’’242) pour ne citer que les plus en vue de chaque équipe.


Toro Rosso
Disons le tout net, le fait de voir les Toro Rosso précéder, à moteur égal (Honda), les Red Bull, pose question ! Qui plus est avec un débutant en F1 (Alexander Albon) à qui Max Verstappen a concédé près d’une seconde : 1’16’’882 pour Albon quand le rapide Max n’a pu faire mieux que 1’17’’709. Certes les soucis rencontrés par Red Bull, notamment la rude sortie de piste de Gasly, n’a pas favorisé le travail des hommes de Christian Horner. Mais déjà, au terme de la première semaine, Albon avait creusé un écart impressionnant sur Gasly avec 1’17’’637 contre 1’18’’780 au Français (et 1’17’’787 à Max).
Le doute provient du fait que, lors de ces essais, aucun contrôle technique officiel n’est effectué. Ce qui laisse la possibilité à chacun de rouler sans forcément respecter le poids minimum qui sera imposé en compétition officielle.

Renault , McLaren
Ce doute que l’on exprime à propos de Toro Rosso, pourquoi n’affecterait-il pas également Renault ou McLaren dont les performances ont pu étonner? Les sages pourront s’étonner d’un tel subterfuge. Car à quoi bon ?
La réponse tombe sous le sens : simplement à entretenir, voire à stimuler, l’enthousiasme au sein des équipes qui vont jouer gros cette saison. Tant chez les mécaniciens que chez les pilotes. Ce dont une équipe comme Red Bull a moins besoin que d’un travail réel et sans fard pour demeurer en compagnie de Mercedes et Ferrari quand les choses sérieuses vont commencer.


Haas, Alfa-Romeo
A l’inverse, Haas (Grosjean, Magnussen) et Alfa Romeo (Raïkkonen, Giovinazzi) semblent voir voulu garder les pieds sur terre. Ce qui est, finalement, peut-être également le cas de Renault. Dans ce cas, l’équipe française et sa nouvelle recrue Daniel Ricciardo possèderaient les atouts espérés pour se rapprocher des trois équipes de pointe. Voire de s’intercaler entre elles au détriment de Red Bull.
Poker menteur ou pas ? Force sera d’attendre le verdict des essais du vendredi 15 mars prochain à Melbourne pour en avoir le cœur net…


Très intéressant comme toujours !
Bravo Johnny ! toujours cette lucidité dans L’analyse !
Les essais sont souvent un jeu de dupes. Sans la fine analyse de Johnny, difficile de s’y retrouver. Au terme de la première semaine une hiérarchie de milieu de tableau s ‘était établie qui a volé en éclats au cours de la seconde. Resserrement au centre et âpreté d une lutte elle aussi serrée en tête entre Ferrari et Mercedes. Quant à cette écurie Williams en perdition, elle fait mal à notre mémoire de passionnés. Les années de transition auxquelles elle se cantonne désormais, dans les faits comme dans les discours, nous rappellent du mauvais « déjà vu »… On peut craindre… Lire la suite »
Pour ce qui est de Williams, je crains fort que cette écurie appartienne définitivement à une époque révolue. Le problème ne date pas d’hier : elle a loupé l’occasion en or au début des années 2000 d’établir un partenariat solide avec un grand constructeur, BMW, par peur de perdre son identité. Frank Williams a peut-être fait à cette époque la plus grande erreur de sa carrière. On peut nourrir les mêmes craintes à propos de McLaren qui est en train de glisser sournoisement, mais sûrement, vers les mêmes abîmes que son ennemie préférée des temps héroïques où elles se partageaient… Lire la suite »
Cher Pierre, au vu des essais de Barcelone je ne suis pas aussi pessimiste que toi concernant McLaren. Qui a constamment réussi des performances assez proches des Renault, dont ils ont le moteur. Sainz a manifesté une certaine confiance. A moins bien sûr qu’ils aient fait ce dont j’accable Toro Rosso: avoir roulé avec des F1 très en dessous du poids. Mais je me trompe peut-être… La première journée d’essais officiels nous en dira plus que les essais de Barcelone, c’est certain. Alors attendons!
Cette stratégie n’est pas nouvelle.
Arrows et Jacky Oliver le faisait déjà il y à quelques années.
Tiens donc : mon commentaire a disparu !
Aurait il déplu à certains ?
Je ne faisais cependant qu’écrire que les commentaires d’autosport sur ces essais étaient meilleurs car plus fouillés , et je le maintiens .
Et que la situation de WIlliams était triste pour leurs pilotes , ce que les qualifs de ce jour confirment .
Richard Jego les commentaires ne sont pas supprimés sans explication. Et c est rarissime. (3 cas en plus de 6 ans).
Non votre commentaire a mystérieusement disparu. Nous enquêtons. Et espérons pouvoir rapidement le remettre en ligne. Ceci étant dire qu Autosport a un avis plus fouille sur les essais c est enfoncer une porte ouverte. Ils y sont aux essais Autosport ! Nous on observe et Johnny nous livre les fruits de ses observations toujours pertinentes et de son immense expérience.
Puisqu on en parle, son analyse est absolument en phase avec le résultat de cette première course.