Grand Prix de Russie 2018, POLITESSE A RENDRE
Grand Prix de Russie 2018 – Sotchi. L’explication n’était pas facile à fournir, mais Toto Wolff ne s’en est pas mal sorti quand on lui a mis un micro sous le nez pour connaître les raisons du sacrifice demandé à Valtteri Bottas de céder sa place à Lewis Hamilton. Sa physionomie un peu triste malgré le doublé des Mercedes exprimait un embarras. « Notre erreur s’est produite au changement de pneus d’Hamilton, expliqua-t-il.
En reprenant la piste, il s’est retrouvé derrière Vettel alors qu’il le précédait jusque là. Cela l’a contraint à un gros effort pour reprendre le dessus sur la Ferrari. Avec pour conséquence immédiate un pneu arrière légèrement détérioré. Cela rendait sa situation précaire par rapport à son rival pour le titre de champion du monde. Nous avons alors opté pour un changement de position entre lui et Bottas pour que celui-ci soit en mesure de le protéger de Vettel… »
Qu’à la suite de cette stratégie qu’Hamilton compte 50 points d’avance sur Vettel (et non 43 s’il s’était classé 2e derrière Bottas) n’a pas été évoqué dans cette explication. C’était pourtant le gain essentiel de cette course d’équipe. Un matelas bien plus confortable pour Lewis, qui pourra très bientôt s’élancer en course débarrassé de toute incertitude…
Johnny RIVES
Pour mémoire
2018 Grand Prix de Russie 2017 Grand Prix de Russie 2016 Grand Prix de Russie 2015 Grand Prix de Russie 2014 Grand Prix de Russie
POLITESSE À RENDRE

Grand Prix de Russie 2018 – Sotchi. Hamilton n’a pas caché son embarras après sa victoire. En remerciant et en congratulant Bottas comme rarement équipier a pu l’être par son leader dans l’histoire des grands prix. Il nous revient en mémoire une situation tout aussi émouvante quoique, paradoxe amusant, inverse de celle vécue à Sotchi. Cela s’était produit au G.P. de Grande-Bretagne 1955 quand, déjà chez Mercedes, Stirling Moss avait, à la surprise générale, gagné avec une demi longueur d’avance sur son leader J.M. Fangio.
Bien qu’il ne l’ait jamais reconnu, on a toujours pensé que, grand seigneur, l’Argentin avait laissé gagner son jeune équipier devant son public. Equipier qui dans les autres grands prix se contentait de finir humblement 2e dans son sillage. Et qui signa là sa toute première victoire en grand prix grâce à la grandeur d’âme de Fangio. Hamilton occupe désormais une situation aussi confortable que Fangio en 1955 pour montrer, lui aussi, qu’il sait être un grand seigneur. Il n’aura, pour cela, qu’à rendre la politesse à Bottas lors d’un prochain grand prix. En lui cédant sa place en haut d’un podium. Plus facile à dire qu’à faire ? Nous prenons les paris qu’il le fera.
LES FERRARI RENTRENT DANS LE RANG

Dès les essais et les qualifications, on a constaté en Russie que les Ferrari ne disposent plus de l’avantage qu’elles semblaient posséder au cours de l’été – et qu’elles ont été incapables d’exploiter. Leur retard sur les Mercedes se situait autour d’une demie seconde au tour à Sotchi. En course, cet écart s’est réduit. Surtout après les changements de pneus quand les quatre F1 de tête sont passées des pneus « hyper tendres » (roses) aux « tendres » (jaunes). Les Ferrari ont alors semblé plus à leur aise que les Mercedes, sur lesquelles on a pu croire qu’elles exerceraient une menace.
Tandis que Bottas et Hamilton, puis Hamilton et Bottas, ne parvenaient pas à se rapprocher du leader Verstappen (dont les pneus étaient pourtant moins frais), Raïkkonen enchainait les meilleurs tours. Cela promettait une fin de course… qui n’eut pas lieu ! Après l’arrêt de Verstappen, les Mercedes parurent reprendre du poil de la bête, contraignant Vettel et Raïkkonen à une fin de course sans espoir. Ce que soulignent les meilleurs tours de Bottas (1’35’’861, nouveau record) et Hamilton (1’35’’916) devant celui de Vettel (1’35’’990). Le retard d’une demie seconde accusé par les Ferrari aux essais était en partie comblé. Mais pas tout à fait. La défaite des « rouges » était bel et bien consommée.
Circuit impitoyable, Suzuka, le week end prochain, confirmera-t-il cet état de fait ? Là résidera l’ultime espoir de redevenir une réelle menace pour Hamilton. Si tel n’était pas le cas, le championnat serait joué malgré les quatre grands prix à venir après le Japon.
LECLERC SABRE AU CLAIR

Frederic Vasseur avait dévoilé ses objectifs avant le départ : « Faire notre course ! » Sous entendu réussir un peu mieux qu’en qualification où Charles Leclerc avait été devancé par Magnussen et Ocon, alors qu’il les avait maîtrisé lors des essais libres précédents. La septième place obtenue par Leclerc sur la grille (en l’absence des Red Bull, pénalisées par leurs changements de moteurs) avait été saluée par les observateurs. Mais on devinait chez Sauber une légère déception d’avoir manqué une 5e place possible. En course, Leclerc se chargea de rectifier le tir sans trop attendre.
Dès le premier tour il réussit à se gliesser devant la Force India d’Ocon. Sur son élan, il attaqua Magnussen dès le début du 2e tour. On connaît l’oiseau, quand il s’agit de défendre sa place il emploie toutes les ficelles possibles. Mais cela n’a pas intimidé Leclerc qui attaqua la Haas du Danois par l’extérieur dans le long et rapide demi-tour à gauche suivant l’épineux virage n°2. Quoique sur une trajectoire plus longue que son adversaire, il réussit à gagner la longueur de voiture qui lui permit d’achever la courbe devant la Haas. Magnussen réagit aussitôt en faisant mine de freiner à l’intérieur pour le virage suivant. Derrière son micro, Julien Febreau ne put retenir un cri.
Heureusement, constatant son échec, Magnussen ne se lança pas dans l’attaque désespérée que l’on craignait. Et Leclerc put partir pour sa belle échappée qui, une fois les Red Bull ayant regagné leurs positions « normales », fut récompensée par une 7e place de toute beauté. Il fut le seul des « autres » à ne pas avoir concédé un tour de retard à Hamilton. « Mes dépassements en début de course étaient à la limite, concéda-t-il, mais ils nous ont permis de finir à cette septième place… »
OCON ET PEREZ, PAIX DES BRAVES
« Nos voitures n’étaient pas suffisamment performantes pour qu’on puisse attaquer la Haas de Magnussen, » commenta sobrement Esteban Ocon après la course. Perez avait un peu perdu patience en voyant l’impuissance de son équipier dans cette tâche. Il obtint satisfaction quand l’équipe Force India demanda à Esteban de lui céder le flambeau. Mais Perez fut incapable de faire mieux que le jeune Français. Ce que voyant, il accepta de lui rendre sa position – une stratégie déjà éprouvée plus tôt dans la saison.
Preuve que, quand ils font acte de bonne volonté, tout peut s’arranger entre pilotes ambitieux. Et voici aujourd’hui, après cette ostensible manifestation de « paix des braves », nos deux rivaux à égalité de points au championnat du monde : 47. Ce qui les place à portée immédiate d’Alonso (50), voire de Magnussen et Hulkenberg (53), dans la course à la conquête du titre de meilleur des « autres » derrière les six pilotes des équipes hors de portée.
RENAULT PIÉTINE

Longtemps on a pu croire que la stratégie envisagée par Renault (partir avec les pneus les plus endurants) serait une réussite. Car, tandis que Sainz se débattait avec une voiture endommagée par les bousculades du premier tour, Hulkenberg réussit par une belle constance à se hisser en 7e position. Hélas sa fin de course fut rendue difficile par la nécessité de limiter ses efforts à cause d’une consommation d’essence excessive – pour une raison qui n’a pas été dévoilée. Au point qu’il ne put même pas sauver sa 11e place : Grosjean la lui ravit lors du dernier tour ! Triste fin de saison pour l’équipe française pour laquelle, face aux Haas et Force India, la partie ne s’annoncera pas plus facile à Suzuka qu’à Sotchi, lors de ce Grand Prix de Russie 2018.
Comme SENNA a rendu une victoire à BERGER ( Suzuka) . Mais il me semble que SCHUMI n’a jamais rien rendu ni à MASSA , ni à Barichello malgré sa ridicule attitude sur le podium de ZELTWEG et que VETTEL n’a rien rendu à KIMI itou . Quant aux RENAULT , il me semble depuis SPA qu’elles ne piétinent pas mais s’enfoncent course après course . Alors : ce ne peut etre le moteur vu ce qu’il fait chez REDBULL ; donc c’est ou le chassis , ou les pilotes . MCLAREN va bientot regretter d’avoir choisi SAINZ et HULK… Lire la suite »
Mais quel mensonge inouï. Il a rendu 3 courses à Barrichello en 2002. Il lui en offert aussi en 2004 (Monza de manière certaine), comme il a donnée une victoire à Irvine en 1999 (Malaysie). les haineux ne savent plus quoi inventer comme mensonges pour descendre gratuitement Shumacher.
Je ne vais certainement pas aller dans le sens des différents commentaires entendus ici ou là, mais je comprends Toto Wolf. Cinq GP à disputer. 125 points à distribuer aux vainqueurs. Il n’a aucune chance de remporter le championnat avec Bottas. Il mise tout sur Hamilton. Comme Johnny, je crois qu’Hamilton aura le moment venu l’élégance de renvoyer l’ascenseur. Je lui fais confiance pour avoir aussi la manière.
Bonjour à tous, Tout ça me donne l’impression que Spielberg 2002 a été bien digéré depuis toutes ces années :)… Toto Wolff n’a aucune chance de remporter le championnat avec Bottas, c’est vrai. Et je pense qu’il n’a jamais imaginé le contraire. L’élégance d’Hamilton ? Oui, oui, effectivement, il va surement renvoyer l’ascenseur à Bottas d’ici la fin de saison… Mais bon, la vraie élégance (mais ça n’engage que moi bien sûr) aurait été de rendre la position à Bottas avant la fin du GP. Est ce que le blistering sur les pneus d’Hamilton (mon dieu quelle menace ;-)), et… Lire la suite »
Ce qui me choque le plus dans tout ça (et que les médias n’ont pas véritablement pointé du doigt), c’est cette phrase: « Cela l’a contraint à un gros effort pour reprendre le dessus sur la Ferrari. Avec pour conséquence immédiate un pneu arrière légèrement détérioré. » Autrement dit, les pneus Pirelli sont à ce point indignes de la F1 que quelques tours d’attaque se payent ensuite cash au niveau de la dégradation. Impossible pour les pilotes de rouler « normalement », ou d’attaquer: ils sont contraints de rouler à 80% du potentiel de leur voiture durant la quasi-totalité de la course s’ils ne… Lire la suite »
Bonjour , sauf erreur de ma part , il me semble ( je prends mes précautions ) que PIRELLI ne fait pas les pneus qu’il veut mais ceux que la FOM et maintenant LIBERTY exige pour soi disant faire un show . Tout autre manufacturier aurait le meme cahier de charges et le résultata serait hélas le meme . Et il me semble one more time que c’est pour ça entre autres raisons que MICHELIN ne veut pas venir en F1 . Et en sus , fini le temps ou Bridgestone faisait ses pneus pour Schumi only et les autre… Lire la suite »
Oui, il est vrai que Pirelli doit composer avec les contraintes que lui imposent la FIA. Cela dit, 2 choses: – je ne pense pas que le cahier des charges stipule que la fenêtre d’exploitation des pneus soit de l’ordre de 5°C (il s’agit là de l’estimation faite par Romain Grosjean il y a quelques courses, et je ne vois pas de raison de douter de sa parole). – je ne pense pas non plus que la FIA ait demandé à ce que les pneus partent autant en lambeaux et laissent autant de « marbles » sur la piste. Peut-être que ces… Lire la suite »
c’est bien résumé 🙂
Non , pas la FIA qui n’a pas son mot ,MAIS LIBERTY en 2018 et la FOM de Bernie avant .