Tour Auto 2018, plaisir des formes, plaisir des sens
Ambiance Ektachrome. Le voile de chaleur de ces photos nous ramène aux années 60 et 70. L’or d’un âge où les voitures étaient belles. Formes, couleurs, diversité. L’or des paillettes du rêve, lorsque les autos en faisaient partie. L’or d’un temps où ce qui était correct n’a finalement pas survécu aux crises, à la « raison » et à ce sacré principe de précaution.
Le Tour Auto a entrainé la France parfois profonde dans la culture de la « moyenne ». Attirant la foule comme un aimant, il a permis à tous de voir, presque de chez eux, les voitures qui gagnaient en rallyes comme celles qui jouaient la victoire au Mans. Ferrari 250 de toutes sortes jusqu’au mythe, AC Cobra, Ford GT40, Matra 650, Porsche 904, 906…
Mais à l’âge d’or de cette période des années 60 et 70 a succédé la raison, celle des années 80 … Et le Tour s’en est allé. L’avoir réssuscité en 1992 fut une idée inspirée. Patrick Peter a transformé cette course qui n’avait désormais plus droit de cité en une manifestation quasiment patrimoniale que les cités réclament… Une année vers le sud-ouest et Biarritz, une année vers le sud-est et Nice.
Plus de 240 équipages, 5 étapes, 80 à 100 000 spectateurs sur les routes et circuits. Des parcs fermés certes mais ouverts au public. Un public de tous âges séduit par le bruit et les odeurs, certes, mais également par cette liberté, cette promiscuité avec les équipages et les ouvreurs qui comptaient Ari Vatanen et François Chatriot.
Régionaux de la quatrième étape, Nous avons oscillé entre le Paul Ricard, les routes de campagne et le parc fermé d’Aix en Provence. L’arrivée avait lieu le lendemain à Nice. Plusieurs classements ont sans doute été chamboulés. Notamment le général. Paradoxe de cette exposition itinérante, mobile et rapide, un œil extérieur la voit comme une sortie de musée. Qu’importe le classement pourvu qu’on ait l’ivresse ! Avis certainement peu partagé au sein du peloton dont les équipages risquent les belles sans retenue.
Retour donc en images sur cette quatrième étape du Tour Auto 2018.
« Petrol head » ? D'aussi loin que je me souvienne, l’automobile m’a toujours fasciné. Les tacots, le Pub Renault, Saint Antonin à Aix en Provence et enfin le Circuit Paul Ricard, m’ont fait passer de Sport-Auto à Auto-Hebdo et l’Equipe. Attrait pour les protos du Mans et les CanAm d’abord. Puis la F1 au cours de cette incroyable saison 1976. Monde aussi inaccessible que fascinant que j’ai fini par tangenter en 1979-80 au Paul-Ricard puis en Angleterre. Quelques photos m’ont amené à collaborer à «Mémoire des Stands» puis, à sa disparition, en 2012, à créer Classic Courses. Je trouve dans le sport automobile les valeurs de précision, d'audace, de rapidité dans la décision dont la maîtrise pimente une vie active.
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Pour raconter l’histoire de la course automobile, il nous faut du temps, de la documentation, des photos, des films, des contributeurs de tous âges et des geeks qui tournent comme des F1 !
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