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« Ricard » 1979 : Alain Prost ( *)

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Patrick Brunet, Alain Prost

Assister aux débuts en F1 d’un pilote tel qu’ Alain Prost est un privilège. Aucun mérite pour le spectateur, sinon celui d’avoir été au bon endroit au bon moment. Et trois décennies plus tard, toujours cette impression de talent, de facilité et d’instinct qui m’avait autant étonné qu’elle a surpris ses coéquipiers successifs. Jusqu’à l’arrivée d’Ayrton Senna…

Classic COURSES

 

 * : publié en 2010 sur le site Mémoire de stands

 

Formule Renault, Renault Europe, F3, il a tout gagné, a sauté la F2 et est arrivé directement en F1 chez McLaren. Avec John Watson  comme coéquipier, il va succéder à Patrick Tambay. Ron Dennis ne sera aux commandes que fin 1980, Teddy Mayer est l’actionnaire principal et Tyler Alexander officie sur le terrain. Gordon Coppuck, l’ingénieur ne sait plus trop où il en est de la compétitivité de sa voiture, la M29, entre la jeunesse de Tambay et la perplexité de Watson, deux très bons pilotes pourtant…

Toutefois quand Prost débarque au Ricard rien ne semble encore joué pour lui. Il porte toujours les couleurs de sa filière qui n’est pas encore celle du célèbre « cow boy ».

Le bonheur des mécanos anglais, torse nu  dans le soleil de d’automne et le Mistral, en Provence, est manifeste…On est bien au « Ricard » !

 

 

Alain Prost, Olivier Rogar, McLaren, Circuit Paul Ricard

Le premier roulage de Prost en F1 se fait là. La voiture est encore au nom de Tambay. Un garçon qui ressemble beaucoup à Alain l’accompagne, il porte un blouson Renault Gordini. Jean Marc Andrié ?

C’est sans doute un grand moment de F1, je ne dois pas être le seul à avoir pris cette – modeste – photo. Où sont les autres ?…

 

Celui qui va devenir le « Professeur » se met à tourner, à débriefer, à demander des modifications et soudain il met le doigt sur un loup, une question de boite à air qui perturbe le fonctionnement de l’aileron, si j’ai bien compris. Dès qu’elle est modifiée, la voiture se montre plus rapide et les chronos tombent de plusieurs dixièmes.

Ce qui laisse John Watson songeur… puis le perturbera beaucoup une saison durant, avec la M30…

Alain Prost, Olivier Rogar, McLaren, Circuit Paul RicardAlain Prost, Olivier Rogar, McLaren, Circuit Paul Ricard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Car Alain Prost est rapidement officialisé pilote McLaren pour 1980.

 

 Alain Prost, Olivier Rogar, McLaren, Circuit Paul Ricard

 

Les débuts de Prost en Amérique du Sud seront tonitruants. Son coéquipier mettra une partie de la saison à surmonter l’insolente domination de Prost au sein de l’écurie.

 

Pendant treize saisons Alain Prost marquera l’histoire de la F1 avec ses quatre titres de champion du monde. Et ses records, notamment celui du plus grand nombre de victoires, tiendront jusqu’à la période Schumacher.

 

 

Merci à Patrick Brunet de nous avoir passsé une magnifique illustration, synthétisant la carrière d’Alain Prost.

 

 

 

Olivier ROGAR

 

Photos @ Olivier ROGAR

Illustration @ Patrick BRUNET

 

 * : publié en 2010 sur le site Mémoire de stands

 

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Olivier Rogar

« D’aussi loin que je me souvienne l’automobile m’a passionné. Les cartes postales de tacots, les goûters au Pub Renault avec ma tante puis la course de côte de Saint Antonin à Aix en Provence et enfin le Grand Prix de France au Paul Ricard m’ont fait passer d’Auto-Poche et l’Automobile à Sport-Auto, Auto-Hebdo, et – surtout – l’Equipe. Fascination pour les protos du Mans d’abord. Puis pour les F1 lors de cette incroyable saison 1976. Monde aussi inaccessible que fascinant que j’ai fini par tangenter en 1979-80 au Paul-Ricard puis en Angleterre. Les quelques photos que j’y avais commises et cette passion inextinguible m’ont amené à collaborer avec l’excellent « Mémoires des Stands » puis, à sa disparition, en 2012, à créer Classic COURSES avec l’aide et les encouragements de Pierre Ménard et Johnny Rives. L’esprit d’entreprise qui m’habite trouve dans le sport automobile les valeurs de précision, de prise de risques, de rapidité à prendre des décisions dont la maîtrise conditionne toute réussite. »

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Daniel DUPASQUIER

Il n’est pas tout à fait exact de dire que Alain a sauté directement de la F3 à la F1. Il a participé à 3 épreuves de F2 en 77 puis 78 sur une Kaushen-Renault et une Chevron mais sans grand succès. Ça ne lui enlève pas pour autant tout son mérite et son talent a propos d’une carrière exceptionnelle. Sacré petit bonhomme !

Francis Rainaut

Mais n’étant pas « professeur » pour rien, il a sagement refusé, pensant que cela pouvait juste lui faire du tort. Par contre je ne me rappelle plus pour quelle(s) écurie(s).

Daniel DUPASQUIER

Je pense me souvenir qu’il avait rencontré Ken Tyrrell à l’automne 79. S’était -t-il assis dans le baquet ?

Pierre Ménard

A ma connaissance, Prost ne fut pas officiellement contacté par Ken Tyrrell, ce qui ne veut pas dire qu’il ne le rencontra pas : Elf étant le soutien essentiel de l’écurie de Ken, Guiter dut probablement parler de son petit protégé à Tyrrell, comme il le faisait chaque fois qu’il avait ses Français à caser chez l’Oncle Ken.

Francis Rainaut

Comme quoi l’histoire aurait pu s’écrire de façon complètement différente, Alain retrouvera bien sûr l’écurie Brabham sur son chemin, et surtout son essence miracle.

Aram SANDERIAN

Ce qui était impressionnant, c’est son talent de metteur au point et sa maturité pour 25 ans. Rappelons que l’électronique, la télémétrie, les programmes informatiques de simulation … étaient inexistants ou embryonnaires à l’époque …