9 juin 2015

F1 2015 : Le billet de Johnny Rives – Canada 7

UN PEU DE DÉSORDRE, SVP !

Ecrire un commentaire se voulant original sur le déroulement d’un Grand Prix devient mission impossible. L’absence d’incertitude, le manque de rebondissements, privent l’analyste du plus infime ressort pour relancer la machine. Le Grand Prix du Canada ne fait pas exception à la règle. Au contraire, il la renforce ! Il s’est sans doute agi du pire scenario que l’on ait pu voir depuis le début de la saison 2015. Le classement à l’arrivée l’indique avec une netteté affligeante : Mercedes (43 points), Williams (23) et Ferrari (22) ont raflé les gros points dans un ordre qui n’a surpris personne, ne laissant que des miettes à Lotus, Force India et Red Bull. Il n’y a pas que pour McLaren (deux abandons après une course misérable) que le bilan du Canada confine au désastre. Pour nous aussi, pauvres spectateurs contraints et forcés de constater que sans fait de course proche du fait divers (par exemple Monaco), même Rosberg ne peut rien faire contre la domination d’Hamilton. Alors ne parlons même pas, aussi grand soit leur mérite, de Bottas, Raïkkonen ou autres Vettel…

L’époque n’est hélas plus à s’esbaudir devant les exploits d’un champion hors normes comme on a pu le faire en d’autres temps quand J.M. Fangio, ou Jim Clark, ou Jackie Stewart muselaient toute opposition. Alors ne reste plus que  l’ennui.

La Malaisie, avec la victoire de Vettel, avait fait naître des illusions que la 2e place de Raïkkonen à Bahrein avait contribué à renforcer. Aujourd’hui ces espérances restées sans lendemain sont réduites à  néant. Monaco et Montréal, grâce à des tracés hors normes, semblaient propices à des renversements de situation. Il n’en a rien été. Les deux meilleurs tours en course de Raïkkonen et Vettel au Canada – qui  précèdent les Mercedes dans cette hiérarchie particulière – ne sont que des trompe-l’œil, car acquis au prix d’un changement de pneus supplémentaire. On ne peut pas s’y fier pour établir de prochains pronostics.

La perspective de retrouver tout ce beau monde sur le « Red Bull Ring » (ex-Zeltweg, même les appellations historiques sont sacrifiées sur l’autel de la modernité) n’est guère enchanteresse si l’on tient compte de la domination que les Mercedes y avaient exercée l’an dernier. Sauf à miser sur l’intervention d’un caprice météorologique qui viendrait mettre du désordre dans une hiérarchie trop clairement établie…  Plutôt que se lamenter encore et encore, mieux vaut, pour aujourd’hui, en rester sur ce vœu pieux !

                                                               Johnny RIVES

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Illustrations :
Gilles Villeneuve – Canada 1978 @DR
Johnny Rives @Lysiane Rives
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