11 mars 2015

F1, surprises de début de saison : 1954

A l’issue des essais hivernaux les Mercedes apparaissent comme les grandes favorites. Plusieurs équipes semblent être en mesure de créer la surprise. Sans forcément jouer la victoire, mais en se rapprochant des flèches d’argent, effaçant ainsi une saison parfois décevante. A commencer par Ferrari qui retrouve une agressivité qu’on croyait réservée à ses voitures de série, et qui donne le sourire aux deux amis Vettel et Raikkonen.

En attendant de voir à Melbourne quelles seront les révélations ou les déceptions, Classic Courses revient sur les surprises de début de saison en F1. Petit rappel historique des manches inaugurales marquées par des coups d’éclat, des écuries que l’on attendait pas, des dominations étonnantes et outrancières…   Pour patienter jusqu’au 15 mars.

Bertrand Allamel

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Démarrons la série avec un retour sur l’année 1954, et un cas particulier. Une surprise qui intervient non pas au début de saison, mais au Grand Prix de France. Le Grand Prix de Reims, est la 4e manche (1) d’un championnat bien engagé, et mené déjà par Fangio sur Maserati. Reims est en revanche le début de saison pour Mercedes-Benz, qui revient en F1 après 15 ans d’absence et présente un nouveau bolide très affûté, piloté par … Fangio. L’argentin avait été approché par Alfred Neubauer dès la fin de saison 1953 et « prêté » à Maserati pour les trois premiers grand prix de la saison 1954, le temps que la firme à l’étoile prépare sa W196.

A Reims donc, Fangio découvre sa nouvelle monture allemande, moderne, novatrice (et carénée s’il vous plaît pour les circuits rapides comme à Reims, après avoir fait briller la Maserati devant des Ferrari décevantes. Les Mercedes-Benz W196 se montrent compétitives dès les qualifications, puisque deux des trois voitures engagées occupent les première et deuxième place sur la grille, Fangio en pole.

La compétitivité se transforme en domination le dimanche : Fangio remporte la course, devant Karl Kling sur l’autre Mercedes, reléguant Robert Manzon, troisième sur Ferrari, à plus d’un tour. La concurrence est assommée par le retour des Flèches d’argent qui pour leur première course, signent leur première pôle, leur première victoire, leur premier doublé et inaugurent une domination flagrante (9 victoires en 12 courses) mais courte : l’accident du Mans en 55 met un terme à la carrière de la mythique W196.

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Notes :
1 : Si l’on inclut Indianapolis qui comptait à l’époque et jusqu’en 1960 pour le championnat du monde F1.
 
Illustration :
Photo Mercedes W196 @ DR
Dessin Mercedes W196 @ Patrick Brunet
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